Grand Pitch #15 : des projets toujours diversifiés et inspirés
Innovation. Cinq start-up étaient amenées à pitcher pour la 15e édition du Grand Pitch. Un exercice attendu par le public et formateur pour ceux qui s’y frottent !

Foire de Châlons oblige, deux des projets présentés lors de la 15e édition du Grand Pitch, étaient en rapport avec le monde de l’agriculture. Un secteur qui ne demande qu’à se transformer et à évoluer grâce à des pratiques innovantes encouragées par les nouvelles technologies. Ainsi, Thibaut Leclerq est venu présenter Biofermtech (accompagné par Innovact), une solution innovante et adaptée pour redonner une marge de manœuvre aux agriculteurs. « Nous cherchons à répondre aux deux enjeux principaux des agriculteurs qui sont d’une part, la rentabilité et de l’autre la pression réglementaire. Le dénominateur commun à ces deux enjeux, ce sont les intrants. » Pour le jeune homme, la grande problématique pour les démocratiser, c’est de « travailler sur leur coût. Or, 70 % de ce coût vient de la formulation, c’est-à-dire des étapes industrielles qui permettent de stabiliser le microbe lors de sa distribution ».
L’objectif est donc de développer une solution de multiplication des micro-organismes directement à la ferme. « Une fois multipliés, ils sont stockables jusqu’à 3 mois dans le module », affirme Thibaut Leclerq avec un résultat affirmé d’économie de 50% de coûts des bio-intrants. Son projet a été élu coup de coeur du public.
Réintroduire des haies dans les espaces agricoles

Autre projet porté sur la nature et l’environnement, celui de La Repousse, soutenu par Rimbaud’Tech et dont le but est de « planter et d’entretenir des haies bocagères dans les exploitations agricoles », indique Viktor Macé. « Depuis 80 ans, nous avons perdu 70 % de nos haies en France. Pourquoi est-ce un problème ? Parce que les haies, ces lignes d’arbres autour des champs agricoles, offrent de nombreux avantages : elles créent des microclimats, augmentent la fertilité des sols, retiennent l’eau et la terre, créent des habitats pour la biodiversité. Elles sont idéales dans le contexte de crise écologique et agricole que nous traversons. Mais malgré cette prise de conscience, nous continuons chaque année à perdre 20 000 km de haies », pose-t-il comme constat.
Pour enrayer ce phénomène, le jeune homme et son équipe de bénévoles proposent donc de replanter des haies en mobilisant « citoyens et entreprises bénévoles ». Le concept de La Repousse est éprouvé puisque, l’année dernière, l’association a planté et protégé 18 km de haies, soit 600 000 plants. Mieux encore, il mobilise : « Il y a deux ans, j’étais seul. Aujourd’hui, nous sommes 150 et avons effectué 3 000 heures de bénévolat. » Le modèle économique de La Repousse reste un modèle associatif : « au moins 50 % de notre budget doit provenir de financements non lucratifs. Le reste, ce sont des prestations de services, vendues à prix réduit pour ne pas concurrencer les planteurs subventionnés », souligne Viktor Macé.
Des restos et des jeux vidéos

Le troisième porteur de projet, avec le soutien de la CCI Marne-Ardennes, s’adressait à la convivialité et la gastronomie, avec ComEat un anti « UberEats » en quelque sorte. Le principe ? « Réserver une table ouverte dans un restaurant partenaire, partager un repas avec d’autres convives afin de créer des rencontres…tout simplement », révèle Frédéric Mandron. Avec déjà des restaurants partenaires qui comptent sur ce réseau pour remplir leur salle, ComEat a comme ambition de couvrir 10 villes de France d’ici un an puis de s’implanter en Europe. Son Modèle économique ? « Une commission par réservation ainsi qu’une formule d’abonnement » afin que chacun reprenne le chemin vers le restaurant.
Autre projet autre univers, celui du jeu vidéo avec Forgeblast, une application mobile dédiée aux joueurs de jeux vidéo « compétitifs ». Avec un marché de 3,4 milliards de joueurs générant 224 milliards de dollars de revenus, le marché du jeu vidéo voit la création chaque année de nouvelles applications. Sauf que dans la multitude d’offres, « les communautés peuvent s’avérer toxiques, les stratégies complexes et les joueurs être exposés à une multitude d’informations peu fiables », détaille Jérémy Rosman. Forgeblast propose ainsi de « recréer du lien social entre les joueurs par le partage de leur performance » et cela en créant des équipes par ville. Jérémy Rosman est accompagné par le Village by CA et soutenu par le Réseau Entreprendre.