GPA Grand Est, une solution pour les entreprises en difficulté
Économie. Après son implantation dans l’Est de la région, l’association GPA Grand Est, qui accompagne les entreprises en difficultés, souhaite désormais se développer dans la Marne, l’Aube et les Ardennes.
2023 aura bel et bien été une année difficile pour les entreprises. Près de 55 500 d’entres elles étaient défaillantes, soit une hausse de plus de 34% par rapport aux années précédentes. Selon Jean-Pierre Deramecourt, président de l’association GPA Grand Est, cette tendance s’explique par les défis économiques croissants rencontrés par les secteurs de l’immobilier, de la construction, du commerce et de la restauration depuis la crise sanitaire de 2020. « Nous avons traité un nombre record de près de 145 dossiers cette année », précise-t-il. Créés en vertu de la loi de 2007, les groupements de prévention agréés ont pour mission de prévenir les faillites d’entreprises.
« Dans notre région, notre association a été agréée et fondée en 2018. Elle agit désormais en partenariat avec la Région, la Chambre des Métiers d’Alsace, l’Ordre des Experts Comptables du Grand-Est, l’Institut Français des Praticiens des Procédures Collectives, plusieurs banques, la CCI Grand-Est... », explique le président. « Notre approche est simple : une équipe de bénévoles, composée d’anciens chefs d’entreprise, de banquiers, d’experts-comptables et de commissaires aux comptes, analyse les difficultés potentielles auxquelles sont confrontées les entreprises. Ils partagent ensuite leur expérience et leurs connaissances avec les dirigeants, qui se sont préalablement inscrits sur le site gpagrandest.fr pour expliquer leur situation. »
Un accompagnement diversifié
Quel accompagnement est possible avec GPA Grand Est ? « Conscients que les chefs d’entreprise ont souvent épuisé toutes leurs ressources, nos volontaires sont là pour les accompagner tant sur le plan professionnel que psychologique. Ils les guident et les conseillent. Par exemple, lors d’un redémarrage d’activités, les dirigeants se retrouvent parfois dans l’obligation d’acheter des matériaux et des matières premières avant même de générer du chiffre d’affaires. Dans cette situation, le bénévole aura pour mission d’analyser, bâtir et proposer au dirigeant un plan d’actions à mener, de l’accompagner dans la mise en œuvre des solutions commerciales, financières et juridiques et de faciliter les relations avec les fournisseurs, les clients, la DGFIP, l’Urssaf, ou encore les Administrations Judiciaires afin d’obtenir de nouveaux délais », développe Jean-Pierre Deramecourt.
Dans sa dynamique d’étendre son action à l’échelle régionale, l’association envisage désormais de s’implanter dans la Marne, l’Aube et les Ardennes. Elle est donc à la recherche de nouveaux bénévoles locaux ayant une connaissance approfondie du tissu économique territorial, ainsi que de nouveaux délégués pour ces départements.