Gofflot se branche à Charleville pour accéder au Grand Est
Energie. La société belge Jany Gofflot Photovoltaïque s’installe à Charleville-Mézières. Cette PME de 40 salariés table sur les Ardennes pour s’ouvrir au Grand-Est.
Société familiale d’origine belge, basée depuis 2006 à Neufchâteau (30 salariés), Jany Gofflot Photovoltaïque vient de choisir les Ardennes comme nouveau terrain de conquête. Et ce afin de rayonner aussi sur la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, soit à moins d’une heure et demie de son nouveau site. « Notre siège social est situé à 45 minutes de Charleville-Mézières. Nous sommes arrivés ici de façon naturelle avec l’intention de dupliquer nos modèles déjà existants. Nous nous sommes lancés sur la zone de la Vence en louant un bâtiment de 400 m² immédiatement disponible puisque nous travaillons déjà sur une cinquantaine de chantiers résidentiels et industriels », souligne le dirigeant Kevin Gofflot, 39 ans, arrivé à la tête de la PME avec sa sœur Audrey en 2016 pour succéder à leur père, Jany.
Grâce à du réseautage et à la participation à des événements locaux comme le Cabaret Vert et la Foire de Sedan, l’activité de l’unité ardennaise devrait monter en puissance à l’automne. Surtout avec la formation et le recrutement de deux poseurs et d’un électricien en septembre. « On veut réaliser une grosse antenne d’installation dans les Ardennes. Nous avons déjà signé un bail de deux ans mais cette étape carolomacérienne n’est que transitoire. Nous avons en effet acquis un terrain à Carignan pour nous y implanter définitivement. Là-bas, dès 2026, nous allons ériger un bâtiment de 700 m² avec des bureaux et une aire de stockage de panneaux photovoltaïques et d’onduleurs importés d’Asie, d’Europe et peut-être bientôt de France. Nous aurons un accès facile pour couvrir le nord du Grand Est et ce sera plus fonctionnel pour notre personnel », explique Kevin Gofflot.
Une centaine d’installations en 2024 dans le Grand Est
L’investisseur belge se montre ainsi optimiste quant à l’avenir et compte sur ce timing pour augmenter progressivement le nombre de couvertures à installer. « En France, il n’y pas encore une véritable culture photovoltaïque comme en Belgique ou au Grand-Duché mais le potentiel est là. En France, le prix de l’électricité est plus bas et lorsque la clientèle aura mesuré la rentabilité qu’elle peut obtenir en l’espace de sept ans grâce aussi à la revente du surplus d’électricité à des fournisseurs d’énergie, il y aura un effet boule de neige. Le photovoltaïque constitue un bon placement qui permettra de faire de sérieuses économies avec les futures hausses d’électricité », souligne le dirigeant qui évoque sa stratégie future : « Dans un secteur d’activité dépendant fortement des subsides d’Etat, Gofflot veut marcher sur trois pieds : en Belgique, notre base historique, au Luxembourg, où nous avons réalisé 70% de notre chiffre d’affaires l’an dernier, et en France pour gagner en stabilité avec l’objectif de réaliser une centaine d’installations par an. Il faut aussi savoir que lorsqu’on réalise une mise en place, il y en a pour 25 ans. Cela nous permet d’avoir une vision à long terme ».
En amont et postérieurement aux chantiers, la PME belge s’occupe aussi de la demande préalable d’urbanisme, de la partie administrative et des vérifications électriques. En 2023, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 22 M€ sur ces deux territoires avec 1 700 installations en Belgique et 500 au Luxembourg. « En 2024, on en prévoit 1000 et 800 sur ces deux marchés plus une centaine en France ».