Galloo investit 5 millions d’euros dans le cadre de son transfert de site

Baptisée Galloo Charleville-Mézières, cette succursale qui ne passe pas inaperçue a ouvert le 1er septembre sur une surface globale de 1,5 hectare qui permet, en cas d’augmentation d’activité, de donner lieu à une éventuelle extension. Ce déménagement a été provoqué par une mise en demeure de la DREALobligeant Galloo à se mettre aux normes environnementales à Bourg-Fidèle, lieu initial de son activité. Le groupe numéro deux français dans son domaine d’activités derrière Derichebourg et fort de 46 filiales en France, en Belgique et en Hollande a opté, après mûres réflexions, pour un transfert dans un nouveau lieu au prix d’un investissement global de 5 millions d’euros.

Le chantier commencé en juillet 2024 nécessite encore quelques semaines de travaux dont la mise en place de deux postes importants : un bassin de traitement des eaux et un mur anti-bruit pour réduire les nuisances sonores. Galloo Charleville-Mézières répondra ainsi aux normes qui lui ont été demandées. Actuellement, sept personnes oeuvrent sur place avec un matériel permettant « d’être autonome et de ne plus passer par la filiale d’Hirson », précise le responsable du site, Mathias Poyet. À moyen terme, le personnel sera aussi doté de trois grues qui viendront en supplément d’un bâtiment pour stocker les matières à l’abri, d’un hall ouvert et de bureaux.

Gagner en bien-être et en croissance

« Cet outil de production permet à nos salariés de gagner en bien-être et de travailler dans de meilleures conditions de travail, plus saines aussi. On a aussi le plaisir d’accueillir nos clients et fournisseurs sur un site propre et esthétiquement beau. La structure et notre open-space sont beaucoup plus agréables. » Ce centre de collecte et d’achats rachète de vieux métaux ferreux et non ferreux aux particuliers, aux artisans, aux agriculteurs, aux professionnels de tous métiers, aux collectivités locales et surtout aux usines métallurgiques (fonderies et forges) dont les volumes sont les plus importants. « Les matières ainsi collectées, triées et sélectionnées (qui peuvent aussi être des déchets électriques et électroniques et des véhicules hors d’usage) sont ensuite transformées et valorisées sur place avant d’être revendues à hauteur de 80 % dans notre circuit via notre siège à Galloo Halluin (59), Galloo Menen où à Galloo Gand en Belgique pour l’export hors de l’Europe », explique Mathias Poyet.

Ces matériaux sont par la suite recyclés et réinjectés dans diverses filières selon les principes de l’économie circulaire. « Nous contribuons ainsi à donner une nouvelle vie aux vieux métaux provenant d’appareils électroménagers mais aussi d’ouvrages déconstruits ou de déchets de fabrication. On travaille ainsi pour les déchetteries du territoire Vallée et Plateau d’Ardennes en espérant faire de même auprès d’autres collectivités », ajoute le responsable du site. « Nos procédés de traitement et de séparation de haute technologie nous permettent également de récupérer des métaux précieux et de recycler les matières plastiques tout en veillant à ce que l’impact environnemental soit le plus faible possible ».

À Bourg-Fidèle, le tonnage émanait à 80 % de l’industrie et Galloo travaillait en moyenne pour une trentaine de particuliers par jour sur les derniers mois. En 2024, l’entreprise achetait et valorisait 9 000 tonnes de métaux par an pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros. « Des chiffres que l’on espère bien sûr améliorer ici, à Lumes, en nous faisant mieux connaître et en étant plus visible. » Pour élargir le volume d’affaires avec les particuliers, le responsable a adapté et élargi les horaires de travail de son personnel. Galloo Charleville-Mézières sera ainsi ouvert du lundi au vendredi de 8 à 12 heures et de 13 à 17 heures et le samedi matin de 8 heures à 12 heures. Si l’activité générale évolue dans le bon sens, Galloo recrutera deux personnes supplémentaires.