Forgex France candidat à la reprise des deux usines Walor
Industrie. Le groupe Forgex-France a fait savoir ce jeudi après-midi qu’il avait déposé, le vendredi 25 octobre, une offre de reprise des deux usines Walor de Bogny-sur-Meuse (121 salariés) et Vouziers (84 employés).
Le groupe Forgex-France a fait savoir ce jeudi après-midi qu’il avait déposé, le vendredi 25 octobre, une offre de reprise des deux usines Walor de Bogny-sur-Meuse (121 salariés) et Vouziers (84 employés). Ces deux entreprises avaient été récemment placées en redressement judiciaire et pourraient donc ainsi être sauvées d’une mort annoncée même si le repreneur se contentera de reprendre 42 salariés à Bogny-sur-Meuse et 41 dans le sud des Ardennes.
« Certes, le contexte est difficile et présente donc des difficultés d’autant que ces deux entreprises sont soumises à l’activité du marché de l’automobile, ce qui pose beaucoup de problèmes. Mais notre souhait qui est purement industriel, est et de faire profiter ces deux outils de production d’une synergie avec notre groupe en les aidant à repartir vers le haut. Nous sommes conscients de la prise de risques mais on veut redonner de l’activité à ces deux sites pour les rendre rentables tout en profitant par là-même d’une compétence qui, nous manque, la robotisation et la maîtrise des hautes cadences » souligne Sébastien Lhote le directeur du porteur de projet.
Pour rappel, Forgex-France compte aujourd’hui deux unités de production rassemblant 220 personnes à Monthermé dans les Ardennes (130 salariés travaillant dans le forgeage à chaud de pièces métalliques pour le poids lourd, le ferroviaire et le machinisme agricole) et à Nogent en Haute-Marne (90 employés) en réalisant un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros. Les syndicats de l’investisseur ont accepté ce plan par neuf voix favorables lors du comité social et central de Forgex-France.
Seul candidat à la sauvegarde des deux PME
Forgex-France est à cette heure le seul candidat à la reprise des deux usines appartenant au groupe allemand Mutares. « Le cédant fait le nécessaire pour que tout se passe au mieux. Nous avons eu depuis août, mois où nous avons entamé les négociations, des échanges cordiaux avec ses responsables ».
La raison d’être de Forgex-France et de son président directeur général et actionnaire principal majoritaire de Forgex Goup, Hugh Aiken, patron du fonds d’investissement Forgex Group est, selon Stéphane Lhote « de préserver l’activité métallurgique et les compétences, les emplois et le savoir-faire en France mais aussi deux forges en Europe (Suède et Pologne). C’est d’ailleurs dans ce cadre que nous avons été amené à nous intéresser et à voir si nous avions les capacités à reprendre ». C’est en tout cas qu’il a assuré aux médias et devant Pierre Cordier et Jean-Luc Warsmann, les deux députés ardennais concernés par ce dossier très sensible. La proposition faite par Forgex-France, dont l’usine de Monthermé est située à proximité de celle de Walor à Bogny-sur-Meuse, serait vue d’un bon œil par les députés, par Bercy et le nouveau ministre de l’industrie. Elle sera officiellement examinée le 21 novembre prochain par le Tribunal de commerce de Sedan qui donnera ce jour-là sa décision finale.