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Foire de Sedan : l’agriculture éclipse la partie commerciale

Agriculture. La 89e foire commerciale et agricole de Sedan, épargnée par le mauvais temps, a connu durant six jours un gros succès populaire en accueillant plus de 45 000 visiteurs.

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Photo de la 89ème foire de Sedan
Au moment de l’inauguration de cette 89e foire de Sedan. (Crédits : PR)

L’évènement de la rentrée économique ardennaise a été marqué par le retour en force des animaux avec la présence de presque 2 000 bêtes (430 bovins, 300 ovins, 800 chevaux de trait et 550 volailles) sur les 11 000 m² de la prairie de Torcy. Ce qui représentait une garantie certaine de réussite.

Les traditionnels concours et défilés des races Suffolk, Texel, Prim’Holstein, Blonde d’Aquitaine et Salers, exposées les vendredi, samedi et dimanche avant d’être présentées à des juges agréés ont, comme toujours, attiré la curiosité du grand public et fait la fierté de leurs éleveurs. Autre rendez-vous incontournable : le village des métiers et des formations avec d’avantage de participants (douze) qu’en 2024 (neuf).

Exposés dans l’allée centrale du site, les engins agricoles et équipements high-tech ont permis aux nombreux représentants et professionnels présents de faire des démonstrations et des affaires. Béranger Maillard, technico- commercial chez Terrea à Stenay (Meuse) témoigne. « Plus que du business, on a surtout bénéficié de pas mal de contacts et d’échanges dans une ambiance conviviale. ».

Côté restauration, plus de 5 500 repas ont d’ailleurs été servis sur place à l’Auberge Ardennaise, à l’Espace saveurs et à La Belle Viande. Frédéric Leblon, le président d’Ardennes Génétique Elevage, avait donc tout lieu d’être satisfait. « Cette manifestation, a encore démontré qu’elle était une belle vitrine pour l’activité agricole. Nos compteurs sur la Prairie ont recensé 45 000 visiteurs, soient 10 000 de plus qu’en 2024. Pour nous, c’est un bon tremplin avant la préparation de la prochaine édition qui sera marquée par un concours national de charolais avec 500 bêtes de plus attendues. On va tenter de relever le défi d’accueillir cet évènement dans les meilleures conditions ».

Une braderie commerciale en demi-teinte

Concernant, la braderie commerciale, c’est un tout autre ressenti. Le camelot Maxime Dubois qui vend des savons de Provence, pourtant fidèle à l’évènement depuis 1988, ne s’y est pas retrouvé. « Dorénavant il n’y a plus de jonction entre le centre-ville et la foire agricole, ce qui est fâcheux. Bilan de tout cela : un chiffre d’affaires en chute de 50 %. J’ose espérer que l’on tiendra compte de nos critiques. De plus, je pense que cette foire devrait être concentrée sur trois jours, six c’est beaucoup trop ». Pour sa neuvième participation, Samuel Wiart, patron d’une menuiserie PVC, se montre lui aussi critique. « Depuis trois-quatre ans, il y a un manque de passage énorme chez les artisans. Au fil du temps, les organisateurs cherchent de solutions mais sans résultat évident. Cette année, on s’est contenté d’une vingtaine de contacts sans savoir ce qui sera concrétisé. C’est donc peu, quand on dépêche trois commerciaux sur place. On constate que les gens se déplacent plus sur la foire pour se balader, aller manger des produits du terroir sur la foire agricole mais de moins en moins pour faire des achats. Pour nous permettre de travailler plus, il faudrait rapprocher la foire commerciale de la zone de la prairie. » En revanche, le pôle consacré aux puces et antiquaires a encore fort bien marché.