Focus sur les tendances du moment avec les Fabs Days

Pour la quatrième année consécutive, les salons de l’hôtel Golden Tulip de Bezannes accueillaient en cette fin mai, une vingtaine d’exposants à l’occasion des Fabs Days. Textiles, confiseries, objets connectés, ballons, stylos… « Nous proposons une sélection de fabricants pour permettre à nos clients et partenaires de découvrir les nouveautés et de pouvoir s’inspirer pour réaliser des campagnes de communication par l’objet rayonnantes », explique Antony Villeger, dirigeant de l’entreprise rémoise Samm Trading, organisateur de l’événement. « Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la communication par l’objet est un marché hyper technique, avec toute une chaîne d’approvisionnement complexe, de la recherche de la matière première à la livraison finale , en passant par l’individualisation du produit », souligne-t-il. Et face à « l’infobésité », à savoir l’excès d’information que nous subissons à l’ère du numérique (nous recevrions entre 7 000 et 13 000 messages commerciaux au quotidien), il est important de prévoir à l’avance quel message l’entreprise veut délivrer - et à qui ! - pour se distinguer et viser juste. Pour les aider dans ces choix stratégiques, les spécialistes de la communication par l’objet rivalisent de propositions, comme l’entreprise suisse Prodir, qui fabrique des stylos à base de PHA, un biopolymère exempt de plastique. « Il s’agit du seul stylo compostable sur le marché », souligne David Buscat, directeur France de Prodir. L’entreprise fabrique chaque année 60 millions de stylos par an, dont certains sont aussi réalisés en plastique recyclé, à base de poudre minérale, voire même à l’aide de poudre de coquilles de moules, d’huîtres ou de palourdes.

Parmi les tendances du moment figurent également les objets liés à la bagagerie, au repas nomade et à la coutellerie. « Ces objets sont très prisés par les grands groupes du BTP et de l’industrie, par exemple, pour des couteaux multifonctions ou des couteaux de chantier qu’ils offrent à leurs salariés », explique Etienne, commercial de l’entreprise Baladéo, une société basée en Ile-de-France qui réalise 65% de son chiffre d’affaires dans la coutellerie, avec une approche éco-responsable. « Pour la matière première de nos manches, nous récupérons le bois de taille des oliviers ou alors des bois issus de forêts éco-gérées », poursuit le commercial dont l’un des best-sellers est le couteau de semis, qui comprend une graduation sur sa lame.

Proximité et durabilité

Dans un autre registre, la gourmandise proposée par les produits de la marque Kalfany est elle aussi une valeurs sûre de l’objet promotionnel. L’entreprise allemande réalise des gommes de fruits et des bonbons gélifiés, classiques ou vegan, avec des recettes existantes ou personnalisées selon la demande du client, pouvant être distribuées en sachets dessinés sur-mesure. Elle propose également des calendriers de l’avent personnalisés en partenariat avec de célèbres marques de confiseries et de chocolats. « Aujourd’hui, cette offre gourmande est encore peu développée en France mais elle dispose d’un fort potentiel de croissance », assure Dominique Cadin, commerciale export pour la marque.

Côté textile, l’entreprise Bonjour François, fondée et dirigée par François Deunf, propose quant à elle une multitude de produits en lin, coton ou chanvre : sacs, tote bags, trousses, tabliers… « Nos produits sont conçus à base de matières naturelles, biologiques ou recyclées, certifiées, et peuvent être confectionnés dans des ateliers ESAT (établissements ou Services d’Aide par le Travail) ou des entreprises d’insertion », explique le fondateur, qui met un point d’honneur à garantir la traçabilité de ses produits confectionnés dans son usine du Doubs, ou dans des ateliers de proximité partenaires, répartis un peu partout en France.

Pour tous ces professionnels de la communication par l’objet, ce qui importe désormais au moins autant que l’objet en lui-même, ça n’est plus de savoir en quelle quantité on va le fabriquer mais avant tout la raison pour laquelle on le choisit et pour quel destinataire il est sélectionné.

« Nous sommes véritablement un média de pointe : il impose au responsable communication ou marketing de parfaitement connaître sa cible pour trouver un objet qui va être impactant. Aujourd’hui il faut que l’objet soit utile au quotidien, durable dans le temps et responsable », poursuit Antony Villeger qui l’assure : « Il n’y a rien de plus impactant qu’un objet pub bien ciblé en amont ».