Femmes chefs d’entreprises : audace, influence, solidarité et engagement
Réseau. En quatre mots voilà dressé le portrait des Femmes Chefs d’Entreprises, dont la délégation de Champagne était récemment reçue à la sous-préfecture de Reims par Benoît Lemaire. Les représentantes des FCE ont rappelé leur impact dans le domaine socio-économique.
L’association des Femmes Chefs d’Entreprises, fondée en 1945 par l’Ardennaise Yvonne Foinant, vient de fêter dignement ses 80 ans d’existence et la prochaine présidente française du mouvement, Carole Gratzmuller, élue à l’occasion de cet anniversaire, entrera en fonction le 1er novembre. Soulignons encore que le mouvement – premier réseau d’entrepreneuriat féminin de France par la prise de mandats auprès des acteurs institutionnels – fort de plus de 120 délégations en France et à l’international, est présidé à l’échelle mondiale par la Française Marie-Christine Oglhy.
Avec l’ambition de mettre en lumière le rôle qu’elles jouent dans la société, les FCE font état d’une récente étude nationale inédite menée avec Odoxa et la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur, intitulée « Les femmes dirigeantes, des forces invisibles pour changer l’économie » dont les résultats ne manquent pas d’interpeller. On y note, par exemple, que 77 % des femmes estiment être davantage sollicitées que leurs homologues masculins pour ce qu’on appelle le « glue work » – ces tâches organisationnelles invisibles, mais chronophages, qui freinent parfois leur progression vers des postes stratégiques.
Selon Cécile Bracq, co-fondatrice d’Odoxa, « cette étude met en lumière des freins profonds, non seulement structurels mais aussi culturels, qui limitent la capacité des femmes à s’imposer dans le monde du travail. »
De quoi constater qu’en dépit des progrès accomplis en matière d’égalité homme/femme le fameux plafond de verre est encore là, et que la prophétie de Françoise Giroud (« La femme sera vraiment l’égale de l’homme le jour où à un poste important on désignera une femme incompétente ») tarde à se réaliser…
Pourtant, l’étude montre aussi une formidable énergie : les femmes entrepreneures innovent, osent, transforment les modèles économiques et agissent comme moteurs d’impact social et économique.
Six intronisations
Voilà ce que les Femmes Chefs d’Entreprises étaient venues dire au représentant de l’Etat. En l’occurrence, elles prêchaient un convaincu puisque Benoît Lemaire les a reçues avec d’autant plus de plaisir, et entendues avec d’autant plus d’intérêt, que sa mère fut elle-même membre des FCE de Champagne ! Mais cette visite à la sous-préfecture s’inscrivait aussi dans le cadre des activités de l’association, organisées autour de thématiques entrepreneuriales (conférences sur l’IA, la RGPD, la RSE, visites d’entreprises, rencontres avec les autres acteurs et structures de l’économie…). À ce titre, le sous-préfet de Reims n’a pas manqué d’expliquer son rôle et ses missions. Ce rendez-vous était encore l’occasion, pour la délégation, d’introniser six nouvelles Femmes Chefs d’Entreprises, auxquelles fut remis l’insigne FCE.
Enfin, puisque la solidarité est l’une des valeurs cardinales des FCE et qu’en ce mois d’Octobre Rose la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et la récolte de fonds pour la recherche sont particulièrement d’actualité, les FCE ont remis un chèques de 1 000 € à l’association Lise - L’Institut du sein en Champagne.