ESAD : les artistes naissants repérés par PRISME
Mécénat. Pour la 11e année, le club rémois d’entreprises mécènes PRISME a remis à l’un des diplômés en Master Art de l’ESAD son prix d’encouragement qui vaut reconnaissance de talent.
Le monde économique et le monde des arts ont l’habitude de se rencontrer à l’ESAD (Ecole supérieure d’art et de design) de Reims, dont l’association Prisme est partenaire depuis plus de dix ans. Ce club de mécènes d’art contemporain, qui regroupe une quarantaine d’entreprises, manifeste son soutien aux jeunes créateurs de l’école deux fois par an à travers les concours CÉRAMIX au printemps et PRISME à l’automne. Pour l’organisation de ce dernier le 13 novembre dernier, l’ESAD a fait évoluer le format vers un système d’exposition itinérante. Les cinq candidats [1], tout juste diplômés du Master option Art, ont investi différents espaces de la ville pour y présenter leurs productions ou performances de fin de cursus : le FRAC Champagne-Ardenne, Saint-Ex, la cour de l’ESAD Franchet d’Esperey, la Fileuse et – plus inattendu – le Stade Delaune. Elle s’appelle Claire Tater. Elle a 23 ans.
C’est à cette jeune Rémoise de naissance qui vient d’achever son parcours à l’ESAD que le jury de concours a décidé, après délibération, de décerner le prix PRISME 2024. « Ma performance consistait à faire ressentir physiquement la sculpture par des vibrations et des sons produits par 34 rails de chemin de fer qui tournaient sur eux-mêmes », détaille la lauréate qui a bénéficié d’un partenariat avec la SNCF pour la fourniture de la matière première.
55 000 € depuis 2014
Son prix, d’un montant de 5 000 €, lui a été remis par Didier Janot, président de PRISME : « Nous avons été impressionnés par la qualité et la cohérence des propositions, toutes parfaitement abouties. Depuis 2014, ce sont 55 000 € qui ont été attribués dans ce cadre, à quoi s’ajoutent les dotations du concours CERAMIX. Au-delà du chèque qui va permettre à Claire Tater de poursuivre ses recherches, le prix valide son travail de cinq ans et valorise la personne. Mais surtout, dans notre esprit, il célèbre son potentiel en tant qu’artiste. Elle pourra s’en prévaloir dans sa communication, c’est toujours utile. »
Accompagné de Catherine Coutant, conseillère municipale déléguée au patrimoine, Pascal Labelle, adjoint au maire de Reims en charge de la culture, a confirmé que cette édition était exceptionnelle par sa mise en place multisite « qui correspond à la volonté d’ouvrir l’ESAD sur la ville et de montrer le talent de ses étudiants. C’est une chance d’avoir une école de ce niveau [2] qui fait rayonner le territoire. »