Entreprendre, c’est aussi reprendre !
Salon. Le salon Destination Créa de Troyes centralise tous les conseils à la création d’activité sur un même site et simplifie les démarches.
Création ou reprise d’entreprise, les chambres consulaires et les professionnels ont conseillé les porteurs de projet à l’espace Argence de Troyes. Une journée avec tout le monde réuni sur un même lieu pour entreprendre. Que ce soit pour la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanat ou la Chambre d’agriculture, entreprendre peut aussi être reprendre, même si ce n’est pas le premier réflexe d’un porteur de projet.
Avec 370 000 entreprises à transmettre d’ici cinq ans (source BPI), « il y a un gros travail de sensibilisation à la reprise à faire », explique Sylvain Convers, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Troyes et Aube. « Nous devons réorienter nos actions vers la proposition de reprise qui est une autre façon d’accéder à l’entrepreneuriat. Bien sûr, l’engagement est complètement différent. La démarche et l’engagement financier sont aussi différents. On le voit notamment dans les commerces. En centre-ville, nous avons des commerçants arrivés à la retraite qui n’avaient pas de repreneur. Il est très important de préserver les compétences parce qu’une entreprise qui s’arrête, c’est un lieu qui meurt. »
Un lieu pour toutes les réponses à la création
Comme pour contrer un contexte morose ou devenir maîtres de leur propre destin, les porteurs de projets ont répondu au rendez-vous de Destination créa. « Nous sommes en solde positif sur la création d’entreprises dans le département », souligne Georges Bell, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aube. « Nous créons plus d’entreprises que nous n’en fermons. Des chiffres à moduler car nous comptons une grosse frange d’autoentrepreneurs. Mais, c’est aussi le moyen pour une personne de prendre un minimum de risque, de tester son marché et ses compétences. »
Conseils, conférences, ateliers, le salon Destination Créa rassemblait les professionnels pour répondre à toutes les questions liées à la création ou reprise. Il s’agit d’aiguiller et d’accompagner les porteurs de projet tout au long de leur parcours. « Le taux de réussite des entreprises à trois ans ou à cinq ans est nettement meilleur quand elle a été accompagnée par un consulaire et par un organisme de financement tel qu’Initiative Aube. Nous incitons vraiment les créateurs ou repreneurs d’entreprise à aller vers cette démarche », poursuit Sylvain Convers.