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Job dating de l’UIMM : En quête de perles rares…

Ardennes. Comme chaque année, l’UIMM a organisé son job dating de l’emploi et de l’alternance à Charleville-Mézières. Avec un constat final récurrent : la difficulté de fournir des emplois dans les métiers en tension.

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Photo de Christophe Giuliani
Christophe Giuliani, DRH d’Arden Equipment. (Crédit : PR)

Créée en 2015, le job dating de l’UIMM a cette année offert l’opportunité à 22 entreprises de tous secteurs confondus de rencontrer d’éventuels salariés.« Cet évènement était organisé en deux temps distincts. La matinée était réservée à 66 demandeurs d’emploi envoyés par France Travail, Cap Emploi et la Mission Locale pour se présenter à différents dirigeants d’entreprises ou DRH. L’après-midi était, elle, consacrée à une centaine d’alternants s’étant positionnés pour obtenir un contrat d’apprentissage. Preuve que la communication faite pour favoriser cette opération a porté ses fruits » souligne Mathilde Benoît, directrice des opérations au Pôle formation de l’UIMM Champagne-Ardenne.

Photo de Damien Lucas
Damien Lucas, directeur de production de Bourguignon-Barré. (Crédit : PR)

Eric Tomassoni, directeur du site Terruel à Vireux, filiale d’Arti depuis 2015 et comptant 23 salariés à son effectif, est venu pour nouer des contacts avec des prétendants. « On a un mal fou à recruter, c’est pourquoi on est présent en espérant combler les postes à pourvoir. Actuellement, on recherche un dessinateur, des chaudronniers expérimentés, un soudeur qualifié sur des procédés en inox, aluminium et acier et un métallier monteur capable d’être autonome sur des chantiers ».

Un peu plus loin, Christophe Giuliani, DRH du groupe Arden Equipment à Charleville-Mézières (200 employés dans la fabrication d’outils de travaux publics) dit l’intérêt à être présent ici. « Pour faire connaissance avec d’éventuels candidats sur des postes qu’on recherche très activement ». À savoir la soudure, la chaudronnerie et opérateur régleur de commande numérique, autant de métiers en tension. « Il est de plus en plus difficile de recruter dans notre corps de métier parce que les jeunes se dirigent de moins en moins vers des formations techniques et on commence à souffrir sérieusement de cette carence », déplore Christophe Giuliani.

Pénurie sur certains postes

Il y a quelques années, Arden Equipment avait fait savoir par le biais d’une grande affiche donnant sur la voie rapide Charleville-Mézières son besoin en recrutement. Une méthode qui avait d’ailleurs fait boule de neige chez des confrères. Depuis l’entreprise qui a toujours recours aux agences d’intérim a aussi créé un pôle spécifique en interne qui a déjà formé une dizaine de jeunes en assurant leur montée en compétence.

Directeur de production chez Bourguignon Barré, une PME de forge, estampage et traitement thermique qui emploie une centaine de salariés et travaille pour un panel de clients variés (automobile, aéronautique, luxe, matériels agricoles….), Damien Lucas constate « ne pas avoir obtenu beaucoup de résultats suite à ces entretiens ». Il poursuit : « Mais il faut néanmoins être présent pour espérer avoir la chance de dénicher la perle rare. Nous sommes à la recherche d’un poste de régleur sur commande numérique, un domaine où il n’y a plus beaucoup de formation alors que la demande est importante sur un profil pénurique ».

Sa collègue, Alison Rovello, assistante RH, ne désespère pas. « Pour dénicher le personnel adéquat, il faut faire confiance aux structures de formation locales. C’est une manière de contribuer au développement de l’économie locale et au maintien de la matière grise dans le département ».