EGI Klubb Group mis en liquidation judiciaire
Industrie. Sauvée in extrémis de la disparition en 2018, la société ardennaise EGI vient d’être mise en liquidation judiciaire par le Tribunal de commerce de Sedan.
Par un jugement prononcé le 20 octobre, le tribunal de commerce de Sedan a converti la récente mesure de redressement judiciaire en liquidation. EGI Klubb Group n’ayant pas été en mesure d’échapper à cette mesure qui entraînera des suppression d’emplois dont le nombre dépendra de l’ouverture d’un plan de cession.
Située à la périphérie de Charleville-Mézières, EGI actuellement dirigée par Jean-Philippe Jacques a été longtemps connue pour fabriquer les plus hautes nacelles élévatrices du monde ainsi que des bras élévateurs isolés sur les lignes électriques basse tension (de 18 à 65 m).
Ces deux niches industrielles et l’imposant bâtiment de 12 000 m² dans lequel œuvrent quotidiennement ses salariés ardennais qui avaient amené Klubb France à reprendre la PME ardennaise il y a sept ans. Quelques mois plus tard, le leader sur le marché français des nacelles élévatrices montées sur fourgon avait même créé sur place une ligne de production pour la fabrication d’élévateurs sur des véhicules plus légers afin de réguler l’activité ardennaise.
En 2019 le site ardennais avait même assuré la conception d’un « van campers » baptisé Klubber, fruit de la transformation de camionnettes utilitaires en véhicules de loisirs que certains spécialistes ont qualifié un peu vite de « très tendance ».
Grâce à ces nouveautés et à la volonté d’assurer sur place la maintenance et la réparation de l’ensemble des produits (via la société Nacelle Assistance et Services, filiale à 100% du groupe), EGI Klubb, qui faisait aussi de la vente de pièces détachées et de la maintenance d’engins spéciaux, avait ainsi porté ses effectifs à 57 salariés. La SAS était même revenue au coeur de l’actualité au moment de l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, puisqu’un bras élévateur de 42 m « made in Ardennes » avait alors été utilisé par les pompiers pour lutter contre les flammes.
Malgré son savoir-faire, la PME ardennaise, qui réalisait la majeure partie de son chiffre d’affaires à l’export, notamment au Qatar, en Chine ou au Chili disparait donc de la carte économique locale.