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Édition record pour le Cabaret Vert avec 127 000 festivaliers

Événement. Les prestations de Calvin Harris, Black Eyed Peas, Dropkick Murphys et Yungblud ont permis à l’événement musical ardennais de passer un nouveau cap avec deux journées à guichets fermés.

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Photo du cabaret vert
(Crédit : M.TCHAKMAKDJIAN)

Menacée d’annulation du fait des conditions atmosphériques détestables précédant l’ouverture des portes et contraint par ailleurs à déprogrammer Lomepal au dernier moment, le Cabaret Vert 2023 a encore connu un énorme succès populaire. Au point d’établir un nouveau record de fréquentation avec 127 000 spectateurs accueillis en l’espace de cinq jours sur la plaine Bayard de Charleville-Mézières.

« Malgré ces quelques frayeurs nous avons eu la chance de réussir une excellente édition qui a fait l’unanimité. Entre 2019 et 2023, le Cabaret Vert est ainsi parvenu à éponger son déficit de 2018 (380. 000 euros), ce qui nous permet de reprendre de l’oxygène. Même si la décision - courageuse de notre part et qu’on ne regrette pas - de rompre le contrat avec le chanteur Lomepal peut constituer par la suite une menace financière sur laquelle on ne veut pas communiquer avant les suites judiciaires de cette affaire », résume Julien Sauvage, le directeur général de l’évènement carolomacérien au terme de ce week-end de cinq jours.

« Le Cabaret c’est un immense moment de fierté pour les Ardennais qui mesurent la chance d’avoir un festival qui aide à aller de l’avant et à retrouver de l’ambition. C’est aussi une force de propositions pour l’avenir », estime Boris Ravignon, le maire de Charleville.

« En fédérant un maximum d’acteurs et grâce à un ancrage territorial extrêmement fort symbolisé par le travail de nos 2 500 bénévoles et l’implication de 600 partenaires (1,5 million d’euros d’aides financières et 1 million d’apports en nature), un cas unique en France, le festival a atteint un extraordinaire degré de compétences », soulignent Yves Schneider et Alberto Fernandez, président et vice-présent de Flap. Ce qui permet au Cabaret vert de rester un festival associatif et indépendant.

Poursuivre le réaménagement global du site

« Avoir rassemblé 140 groupes en cinq jours dont Calvin Harris qu’on n’avait pas vu en France depuis dix ans marquera l’histoire du festival, c’est une sacrée prouesse. La plupart des artistes invités ont passé un temps incroyable sur le festival, ce qui montre leur intérêt », précise Christian Alex, le programmateur musical.

Evoquant l’impact carbone, Jean Périsin s’est félicité des résultats obtenus en matière de mobilités douces avec la venue des festivaliers par trains, bus en facilitant les dessertes retours de nuit et en vélo. « Notre parking vélo est ainsi passé de 400 à plus de 1000 cycles et s’avère aujourd’hui trop petit ».

Et Julien Sauvage de se projeter sur le prochain rendez-vous pour lequel trois grosses têtes d’affichées ont déjà été signées.

« L’avenir immédiat se présente bien. 2024 marquera le retour à un format à quatre jours (15 au 18 août), ce qui nous permettra de faire souffler nos bénévoles et de travailler en amont sur le réaménagement global du site afin d’améliorer encore la fluidité des flux et pourquoi pas flirter avec une journée à 30 000 spectateurs. En attendant d’atteindre à plus long terme une jauge quotidienne de 40 000 festivaliers ».

Julien Sauvage évoque les futures perspectives comme la mise à disposition par la ville de Charleville-Mézières d’une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique permettant de redonner de l’oxygène aux campings et d’en aménager un pour les bénévoles.

Les données chiffrées démontrent en tout cas l’importance accrue du Cabaret Vert : 10, 5 millions de budget hors valorisations, 26 salariés et un équivalent temps plein d’une centaine d’emplois durant le festival, une communauté de 47 000 abonnés sur les réseaux sociaux et 335 journalistes accrédités sur la 17e édition, avec un coup de projecteur donné par le journal télévisé de M6, C dans l’Air, France 5, Radio Nova, la RTBF et RTL.