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Des résultats financiers solides confortés par une stratégie durable

Finance. Le Crédit Agricole du Nord Est présente ses résultats de l’année 2022 et ses perspectives 2023. Une année dernière marquée par sa « solidité » mise au service du territoire, renforçant aussi, ses résultats financiers en confortant sa position de « premier banquier assureur dans l’Aisne, les Ardennes et la Marne ».

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Photo de Laure Lesme-Berthomieux et Christine Gandon
Laure Lesme-Berthomieux, directrice générale du Crédit Agricole du Nord Est et Christine Gandon, Présidente du Conseil d’administration. (Crédit : DR)

Les conférences de presse détaillant les résultats financiers des banques du territoire se suivent et se ressemblent. À l’image de ses concurrentes, le Crédit Agricole connaît une très bonne année, marquée par une dynamique presque inédite avec des résultats financiers extrêmement solides.

« Avec 29 000 nouveaux clients pour un total de 787 000 clients sur les trois départements, Aisne, Marne et Ardennes, l’année 2022 conforte notre position de premier banquier assureur sur le territoire », indique Laure Lesme-Berthomieux, directrice générale du Crédit agricole du Nord Est.

Résultat net de 109 millions d’euros

« Concernant l’encours de collecte, il s’élève à 28,8 Mds d’euros, soit 2% de plus qu’en 2021 et l’encours de crédit lui se chiffre à 17,5 Mds d’euros en progression de 4%. Nous avons accompagné 45 000 nouveaux projets pour 3,12 Mds d’euros en 2022. C’est une année qui n’est pas record mais extrêmement dynamique en crédit », poursuit-elle.

Avec un seuil de 600 000 contrats d’assurances dépassés, la dynamique commerciale confirme son très bon niveau en 2022. «  Ces résultats, auxquels s’ajoute un PNB de 441 millions d’euros (en progression de 5%) et un résultat net de 109 millions d’euros (+ 2%), témoignent de la force et de la pertinence de notre modèle coopératif et mutualiste, universel et de proximité au service de nos clients et du territoire », insiste la directrice générale.

L’objectif global est d’accompagner les transitions de la société, en termes de décarbonation notamment, un sujet porteur et porté en priorité par les établissements bancaires.

« Le Crédit Agricole du Nord Est souhaite accompagner les particuliers aussi bien que les entreprises et les collectivités dans leurs transitions vers des modèles plus durables », souligne pour sa part Christine Gandon, Présidente du Conseil d’administration, rappelant que le CA du Nord Est avait financé la toute première unité de méthanisation du territoire, dans les Ardennes.

« Depuis, nous en avons financé 29 autres ainsi que 204 projets photovoltaïques pour 220 millions d’euros. Nous avons structuré l’accompagnement à ce type de projets avec une équipe dédiée. »

Un fonds de 50 millions d’euros a également été mis en place pour accompagner en capital et quasi-capital les projets de production d’énergie, portés par des agriculteurs aussi bien que des industriels. « Nous incitons les entreprises à être plus vertueuses, en mettant en place des crédits dont les encours sont indexés sur certains critères qui vont dans le sens du développement durable et de la RSE », explique Christine Gandon, en illustrant son propos par l’exemple de Cristal Union dont un des critères était de réduire la consommation d’eau.

« Les critères sont vertueux, ils sont vérifiés par un audit extérieur et permettent à l’entreprise, si elle va dans le bon sens, d’avoir des financements moins chers. »

Pression forte sur la marge d’intérêt

Concernant l’année 2023, elle s’annonce « dégradée » par rapport à 2022. En effet, la production de crédits immobiliers est inférieure d’un tiers par rapport au premier trimestre 2022.

« Les perspectives à court terme sont relativement incertaines, c’est compliqué d’avoir une visibilité », fait savoir Laure Lesme-Berthomieux.

« Ce qui est certain, c’est que cette hausse des taux entraine une progression beaucoup plus rapide du coût de la collecte que des revenus liés aux prêts. En France, 96% des prêts sont à taux fixes, ce qui n’est pas le cas en Italie ou en Espagne. Cela entraine une pression forte sur la marge d’intérêt. On attend cependant un rebond, au fur et à mesure de la réalisation des nouvelles productions de crédits. »

Les deux dirigeantes rassurent cependant, considérant que « l’économie est aujourd’hui résiliente, avec une filière régionale qui se porte bien. »

Photo de Nicolas Doze
Nicolas Doze (Crédit : DR)