Des Ressources et des Hommes : vive l’utopie !
Conseil. À l’occasion du 25e anniversaire de sa création, le cabinet rémois de conseil en ressources humaines « Des Ressources et des Hommes » a convié ses clients à assister à une conférence sur les aventures entrepreneuriales utopistes. Passionnant et enrichissant.
Sans doute le cabinet de conseil en ressources humaines « Des Ressources et des Hommes » a-t-il changé et évolué en 25 ans d’existence – puisqu’il a été fondé en 1999 par Jérôme Gille, toujours aux manettes –, parce que la société évolue, parce que le monde de l’entreprise évolue. Mais ce qui est demeuré intangible au cœur du cabinet c’est ce petit pas de côté, cette approche singulière, voire un peu décalée, qui le caractérise et en fait toute sa spécificité (son originalité ?) dans les domaines de la formation, du coaching, de l’accompagnement des dirigeants, de la prévention des risques psychosociaux, de la gestion de crise…
À cet égard, attachée à la dimension humaine dans l’entreprise, à l’expression du meilleur des organisations comme des hommes et des femmes qui les composent, l’équipe Des Ressources et des Hommes fait certainement preuve dans sa démarche d’un peu d’utopie – cette représentation d’une société idéale opposée à la société réelle imparfaite.
Une philosophie du quotidien
Ainsi, dans le cadre d’une journée anniversaire scandée par divers événements, l’occasion était-elle belle de convier clients et amis à une conférence sur « Les fabriques d’utopie » ou ce que les aventures entrepreneuriales de Charles Fourier et Jean-Baptiste Godin ont apporté - et apportent encore – au monde de l’entreprise (conférence qui se tenait, en cette mi-octobre, au Shed, à Reims). Avec, dans le rôle du conférencier, Frédéric Panni, conservateur en chef du patrimoine et directeur du Familistère de Guise, qui possède l’histoire de la pensée utopiste sur le bout des doigts, et sait en faire partager l’aventure avec talent.
Il ne s’agit évidemment pas ici de résumer l’intervention de Frédéric Panni, mais simplement d’observer que les grandes avancées sociales commencent souvent sous l’impulsion de quelques individus qui pensent un peu contre leur temps et les usages en vigueur. En ce sens, l’expérience de Godin et de son Familistère, tentative concrète et réussie d’un projet social qui avait le travail et l’entreprise comme matières, a fait bouger les choses dans la société de son temps. Dans l’activité quotidienne du cabinet Des Ressources et des Hommes, les intentions philosophiques de Godin affleurent – et pas seulement parce que l’équipe organise régulièrement des formations au Familistère –, ne serait-ce que pour rappeler ce que l’entreprise peut apporter d’impact positif dans une société à la recherche de sens. Et que les anniversaires contribuent à mettre en lumière.