Des rendez-vous business fructueux pour plus d’attractivité
Réseau. Le Grand Reims organisait sa deuxième édition des Rendez-vous Business, avec comme objectif de rassembler un maximum de partenaires oeuvrant pour le développement économique afin de les mettre en relation avec les entreprises de la collectivité.
Le Grand Salon de la mairie de Reims était plein à craquer, pour la deuxième édition des Rendez-vous Business, organisés par l’agence de développement économique de la collectivité, Reims Business. 25 partenaires étaient venus présenter leur activité aux entreprises du territoire. On y retrouvait des organismes d’État comme France Travail, les services de la Préfecture ou encore l’Ademe, mais également des organisations patronales, Medef, Cpme ; des organismes de soutien à la création et l’implantation d’entreprise, Innovact, Marne développement, Grand eNov+ ainsi que des organismes financeurs, la Banque de France, Bpifrance, France Active…
Au total, 25 partenaires ont pu rencontrer, durant une après-midi entière, ceux qui avaient pris en amont des rendez-vous pour parler d’un projet ou d’un développement d’entreprise. « Ces rendez-vous prennent de l’ampleur, car il y a une véritable demande », explique ainsi Simon Cossiez, Directeur du développement économique à la Communauté urbaine du Grand Reims. « Cette année, nous avons innové en ajoutant des organismes financeurs privés, à la demande des entreprises. Nous avons aussi souhaité développer, lors des tables rondes, cette problématique du financement, celle de l’accompagnement ainsi que celle de la RSE et de la marque employeur, qui est l’une des thématiques émergentes dans le monde de l’entreprise en ce moment. » Des thématiques qui sont abordées tout au long de l’année par Reims Business lors de petits-déjeuners, rendez-vous ou after-works.
« Nous allons là où sont les entreprises, comme les zones d’activités où nous effectuons régulièrement des réunions. Elles nous y parlent de leurs problématiques, comme la mobilité, la gestion des déchets ou la transition écologique », poursuit Simon Cossiez. En 2023, Reims Business a accompagné 20 implantations pour 400 emplois à trois ans et 300 entreprises dans leur développement. « En plus de l’accompagnement endogène, nous mettons à disposition tout un panel de services pour l’implantation exogène : foncier, immobilier, développement en milieu rural. »
Des missions d’accompagnement en hausse constante
Trois tables rondes sont venues compléter l’après-midi. La première était consacrée aux accompagnements existants pour les entreprises en faveur de la transition écologique. Didier Exbrayat, chef de service développement territorial de la Maison de Région de Châlons-en-Champagne explique que pour bénéficier des aides Climaxion, la procédure est la généralement la même pour tous les dossiers. « À travers le programme Climaxion, l’ADEME et la Région Grand Est apportent un soutien financier aux projets de transition énergétique et d’économie circulaire. On effectue en amont une phase d’étude, pour ensuite passer à l’instruction du projet. Les subventions peuvent aller jusqu’à 70% du montant des études et jusqu’à 30% du coût des projets. »
Une occasion que n’a pas hésité à solliciter Fabien Engrand directeur de la RSE chez Knorr Bremse : « Nous ne pouvions pas poser des panneaux sur le toit alors nous avons opté pour les ombrières photovoltaïques. Elles produisent 80 kwc soit 15% de notre consommation énergétique annuelle. Nous avons perçu 16 000 € de subventions sur les 140 000 € du coût du projet. » Des projets également soutenus par Bpifrance qui conseille les entreprises dans leur volonté de transition énergétique. « Cela fait maintenant quatre ans que l’on travaille sur les questions de transition énergétique, sur une demande des entreprises elles-mêmes, qui bien souvent, ne savent pas comment procéder. C’est pourquoi bpifrance se positionne désormais comme apporteur de solutions, conseils et financements », fait savoir Jean-Charles Perrette, directeur régional Champagne-Ardenne, qui annonce bénéficier d’un « catalogue d’offres très complet ».
« Depuis trois ans, nous faisons plus que doubler tous les ans et en 2024, nous avons effectué plus de 100 missions d’accompagnement. » Anthony Breton, Directeur général de Clever Energies, spécialisé dans le conseil en efficacité énergétique, a fait appel à bpifrance pour être soutenu dans ses projets d’innovation, de développement export et dans la mise en place de l’IA. « Ils deviennent des confidents business qui trouvent toujours de bonnes idées pour nous aiguiller, nous accompagner », livre celui qui envisage maintenant une levée de fonds à laquelle la banque publique d’investissement pourrait participer.
La deuxième table ronde s’intéressait aux financements privés pour accompagner les projets de développement. Guillaume Denis, représentant le Comité local de la Marne de la Fédération bancaire française, insiste sur l’importance pour le chef d’entreprise, d’avoir « une vision claire, une définition précise de son projet ainsi qu’un plan d’affaire déjà correctement balisé », pour qu’une banque puisse lui faire confiance. « C’est important d’avoir un dossier structuré mais aussi de montrer une connaissance pointue du marché. » Savoir s’entourer aussi donne de la crédibilité à un dossier, tout comme le fait de « ne pas sous-estimer les besoins financiers. » Tous ces aspects sont aujourd’hui pris en compte par l’incubateur d’entreprise Innovact qui « accompagne des jeunes projets innovants à croissance rapide ». « Le temps d’incubation varie selon la typologie des start-up. Certaines nécessitent un temps long, comme celles évoluant dans le domaine de la medtech », indique Catherine Arbez, Directrice générale d’Innovact.
Des Business angels en soutien
Un accompagnement dont a bénéficié la start-up Cygnes qui commercialise des collants ultrarésistants et qui arrive aujourd’hui à un plafond de verre concernant sa capacité de production. « Innovact nous soutient encore aujourd’hui sur notre développement à une échelle plus industrielle », confie ainsi Axel Delannoy, co-fondateur de Cygnes. Un écosystème d’accompagnement dont font également partie les Business Angels Marne Ardennes, qui viennent de fêter leurs 10 ans. « Contrairement à d’autres organismes, les Business Angels sont des entrepreneurs, ainsi nous soutenons un projet par passion de l’entrepreneuriat et par coup de cœur pour une idée ou un porteur de projet », confie Maxime Valette, Président de BAMA.
« L’objectif va être pour nous d’apporter notre réseau, nos idées, notre expertise. On croit d’abord dans la personne et c’est une sorte de partenariat de confiance », explique celui qui a investi dans une dizaine d’entreprises et qui nous apprend, qu’en moyenne, un Business Angels apporte au capital entre 10 et 20 000 €. « Sur des dossiers, on peut investir à plusieurs et monter à 200 ou 300 000 € qui permettront ensuite des levées de fonds conséquentes. »
La RSE intégrée à la stratégie
La troisième table ronde abordait les notions de RSE et de « marque employeur ». Bruno Lestingi de l’APEC rappelle l’importance pour une entreprise de développer sa marque employeur. « La marque employeur porte l’ensemble des caractéristiques de l’image d’une organisation auprès de ses collaborateurs actuels et potentiels. » Les candidats y sont très attentifs aujourd’hui en prenant en compte les politiques RSE des entreprises, « 41% des cadres hésiteraient à rejoindre une société qui n’a pas de politique RSE », souligne Bruno Lestingi. Le consultant Relation entreprises précise que cette notion est non seulement bonne pour le recrutement de futurs collaborateurs mais également indispensable pour fidéliser ceux déjà en poste. Une thématique que défend la CPME avec le dispositif, Les entreprises s’engagent qui vise à accompagner les entreprises souhaitant s’orienter vers une « société inclusive » et « un monde durable ».
« L’objectif est de construire des axes de coopération entre l’entreprise et les services de l’État notamment », indique Elvira Xavier, secrétaire générale de la CPME Grand Est. L’association des Dirigeants Responsables Marne, créée en 2022 a quant à elle pour objectif de « mutualiser les bonnes pratiques en matière de RSE », fait savoir Marie Hautus, représentante de l’association. « La RSE n’est pas une addition d’actions mais doit être ancrée véritablement dans les valeurs de l’entreprise, intégrée à sa stratégie et déployée dans ses process. » Des échanges fructueux se sont poursuivis avec un objectif commun : faire progresser le territoire de façon globale, pour plus de dynamisme et d’attractivité.