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Des « Fabuleux Fabricants » pour présenter les objets pub de demain

Marketing. L’entreprise SAMM Trading organisait sa 5e édition des « Fabs days », une journée destinée à découvrir les fabricants d’objets publicitaires utiles et responsables.

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Photo d'Antony VILLEGER
Antony Villéger, directeur général de SAMM Trading. (Crédit : ND)

Comment réinventer la « communication par l’objet » dans un monde où chaque acte a désormais un impact environnemental ? Adieu l’époque du « goodies » gadget, désormais, l’objet publicitaire se doit d’être « utile, durable et responsable », un triptyque dont a fait sa marque de fabrique Antony Villéger, Directeur général de SAMM Trading qui organisait la 5e édition des « Fabs days ».

Dix-neuf « fabuleux fabricants » avec lesquels travaille SAMM Trading étaient ainsi invités à présenter leurs produits basés le plus possible sur des principes aussi bien innovants que vertueux.

C’était le cas par exemple de Dopper, une gourde « 100% recyclable », fabriquée à partir de plastiques recyclés. « Depuis le printemps  2022, notre gourde est composée à 70 % de déchets organiques et à 15 % de déchets plastiques recyclés », indique Sébastien Lukaszewski, responsable développement de la marque hollandaise.

« Nos fournisseurs ont réussi à transformer les déchets de tournesol, colza et maïs en un polypropylène (PP) sûr, durable et recyclable. De là, sont nés la partie principale et le bouchon de la nouvelle gourde. Ils ont également trouvé un moyen de traiter des déchets plastiques difficiles à recycler, pour les métamorphoser en gobelet. » Un pari technologique qui a pour but d’œuvrer à la diminution des déchets plastiques dans les océans.

Photo d'Alexis Krycève
Alexis Krycève, fondateur de Gifts for Change, créateur d’accessoires cadeaux « made in France, éco-responsables et solidaires ». (Crédit : ND)

Pour aller plus loin, Dopper emballe ses produits dans du carton recyclé et compense ses émissions carbone dues aux livraisons extra Hollandaises (qui elles, sont effectuées le plus possible à vélo). L’entreprise est ainsi détentrice de nombreux labels : B Corp, certification octroyée aux sociétés commerciales répondant à des exigences sociétales et environnementales ou encore Cradle to Cradle, qui valorise les démarches d’éco-conception en accord avec les valeurs éco-responsables de l’économie circulaire.

Une autre entreprise basée aux Pays-Bas, Midocean, « plus gros importateur d’objets promotionnels en France et en Europe » était présente pour ces « Fabs days ». Avec de très nombreuses références, du tote bag en passant par tout ce qui est « lunchware », gourdes et lunchbox en tête.

Autre exemple d’entreprise s’impliquant dans une démarche plus verteuse, la société Senator, basée en Allemagne et qui produit à échelle industrielle des stylos à usage publicitaire. Mais pas n’importe lesquels. Si encore une grande majorité de sa production est réalisée à base de plastique « classique », 20% de ses produits le sont à partir de plastique recyclé mais également de produits bio-sourcés dont la canne à sucre.

Les encres utilisées sont, elles, moins polluantes puisqu’il s’agit d’encres végétales. Avec un coût de production 10 à 20% plus cher qu’un stylo classique, le stylo « bio-sourcé » est logiquement lui aussi plus coûteux, de l’ordre de 20 à 25%. « L’Union européenne encourage les entreprises dans une transition de leur mode de production, plus respectueux de l’environnement. C’est un mouvement que nous avons souhaité anticiper », explique Gilles Caillard, responsable commercial.

Des objets natures

Parmi les sociétés proposant une communication originale avec une réelle démarche éco-responsable, Idées Nature sortait du lot, puisqu’elle propose une « communication par le végétal ». Ici, pas de faux semblants, on limite l’objet au sens matériel du terme : plantes dépolluantes à installer en open space afin de capter le CO2, plants d’arbre ou encore graines font partie des produits proposés.

Parmi les succès de l’entreprise, le kit de plantation, le haricot imprimé avec le logo, qui, lorsqu’il pousse, a ses deux premières feuilles avec le nom de l’entreprise dessus ou encore le crayon à papier qui, une fois utilisé peut être planté grâce à des petites graines contenues dans son capuchon végétal.

Selon Alexis Krycève, fondateur de Gifts for Change, créateur d’accessoires cadeaux « made in France, éco-responsables et solidaires », l’objet de demain devra non seulement être utile mais aussi faire appel à l’émotion.

« Aujourd’hui, ce qui ressort d’une enquête menée auprès des Français est que l’objet média doit avoir une utilité réelle, être respectueux de l’environnement mais être aussi être fabriqué dans des conditions éthiques. L’aspect émotionnel entre également en ligne de compte dans la durabilité et l’attachement à l’objet, gardé en moyenne 5 ans. »

S’il est durable et éthique, l’objet promotionnel reste un produit commercialisable, c’est pourquoi « afin de maximiser le retour sur investissement, il doit être doté d’une utilité sociale et environnementale pour faire partie d’un cercle vertueux ».

Dans le cas de Gifts for Change, utilité sociale, en confectionnant ses produits en partenariat avec un ESAT, en fabriquant de A à Z ses produits et en soutenant des associations et fondations : « 1% du CA est reversé à l’association Project Rescue Ocean et des propositions de dons sont faites aux entreprises clientes », indique Alexis Krycève. Utilité environnementale, en employant des matériaux durables, essentiellement le bois issu de forêts éco-gérées et le lin ou le chanvre, cultivés en France.

D’autres entreprises étaient présentes, dans le domaine de la tech notamment, un secteur difficilement conciliable avec une production vertueuse et éco-responsable. Même si, à la marge, des efforts sont réalisés sur la durabilité des batteries par exemple, leur intelligence avec un fonctionnement s’arrêtant une fois le matériel chargé ou encore la simplicité des design limitant l’usage de matières premières carbonées.