Des avancées concrètes pour l’installation de Cibox
Industrie. Cibox, qui veut produire 150 000 vélos électriques d’ici 2028 à Revin, avec une centaine de salariés entamera sa délocalisation en juin. Elle prépare en coulisses la montée en puissance de sa future usine de montage.
Pour Cibox, l’aventure ardennaise est en passe de commencer. Alors qu’elle assure la formation de cinq de ses futurs salariés du bassin revinois sur son site d’Alfortville (94), l’entreprise technologique spécialisée dans les produits électroniques grand public s’apprête à ouvrir avant le 15 juin son atelier « 3R » (Réparation, Reconditionnement et Recyclage) dans les anciens locaux d’ACDL, sur la friche Porcher à Revin.
Là même où la Communauté de Communes Ardennes Rives de Meuse vient de finir la rénovation d’un bâtiment de 850 m2 débutée le 19 décembre 2022 et qui aura nécessité 517 000 euros de travaux.
Dans la foulée, Cibox va donc installer ses activités de service de la région parisienne avec l’aide de techniciens réparateurs, première étape concrète avant l’implantation d’une usine de fabrication de vélos et trottinettes électriques jusqu’alors assemblées en Roumanie, au Portugal et en Chine. Cet outil de production ainsi que les bureaux sont appelés à être opérationnels à la fin du premier semestre 2024.
Le reste de l’année 2023 devrait être celle de la concrétisation des premiers investissements sur les futurs outils de production (20 millions d’euros à terme) et les ressources humaines requises.
Parallèlement à cela et avant la livraison du bâtiment de 16 000 m² (12 000 m2 à réhabiliter plus une extension neuve de 4 000 m²) à la fin du premier trimestre 2024, Cibox travaille déjà avec les équipes de Pôle Emploi pour identifier des candidats et sur la mise en place d’un programme de formation.
Un accord signé avec ZX Power
Sur le terrain commercial, Cibox s’est déjà mis en selle en signant un contrat de partenariat avec ZX Power pour un engagement initial de 50 000 vélos électriques à fabriquer dès la première année d’activité. Un marché qui représente un chiffre d’affaires potentiel de 25 millions d’euros.
En s’adossant à ZX Power qui a commercialisé 300 000 vélos en Asie, Europe et aux Etats-Unis en 2022, Cibox s’appuiera aussi sur la capacité de cet allié majeur pour ses approvisionnements en composants.
Un atout supplémentaire pour sécuriser le fort développement attendu de la demande. Ce marché devrait en effet atteindre 30 millions d’unités vendues en 2030, dont la moitié de vélos électriques, soit un volume annuel quatre fois plus élevé qu’aujourd’hui.
Des perspectives favorables
Georges Lebre, Pdg de Cibox, compte sur cette dynamique pour faire valoir l’expertise historique de sa PME afin de placer l’usine revinoise sur les bons rails. D’autant que les indicateurs sont aussi au vert pour les trottinettes électriques avec des volumes légèrement supérieurs aux vélos.
D’ailleurs, ces deux modes de mobilité représentent plus d’1,5 million d’engins vendus en 2022, soit l’équivalent des ventes de véhicules automobiles sur la même période en France.
Porté par l’ambition d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros à l’horizon 2028, Cibox veut s’imposer rapidement comme un acteur industriel de référence tant pour le compte de tiers (marques de mobilités et marques distributeurs) qu’en marque propre (yeep.me).
Elle entend ainsi engager un nouveau cycle de développement faisant oublier un exercice 2022 soldé par une baisse de son chiffre d’affaires de 16 à 12,1 M€ (en raison d’un environnement difficile marqué par une tension sur les approvisionnements, la hausse des coûts de transport et des matières premières) et par un résultat d’exploitation négatif de 1,7 M€.
Un contexte qui n’empêche pas Cibox de garder le cap sur son projet revinois comme en témoigne la levée de fonds de 3,5 millions d’euros opérée en 2022.