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Dernière année pour François Béguin à la tête de l’UMIH 08

Hôtellerie. À 77 ans, François Béguin, également membre national de sa confédération, vit son ultime année de mandat de président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie. C’est ce qu’il a annoncé lors de la dernière assemblée générale.

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François Béguin mettra un terme à son mandat en début d’année 2023. Pascal Rémy

« À un moment, il faut savoir s’arrêter et passer le relais. Je devrais donc cesser d’assumer cette responsabilité en janvier 2023. Je prépare déjà ma succession afin de laisser la place à des gens compétents. » Élu à ce poste en 2003, François Béguin stoppera une mission dans laquelle il était aidé par un conseil d’administration de quinze membres : cinq cafetiers, cinq restaurateurs et cinq hôteliers. Il s’appuie aussi dans sa mission sur Alain Leterme et Aurore Iwanciw.

« 270 adhérents cotisants, soit 50 % du potentiel actif dans les Ardennes, sont recensés au sein de notre antenne, issue du regroupement de plusieurs organisations patronales. Nous nous attachons à les renseigner sur tout ce qui touche au juridique et à la fiscalité, tout en les conseillant, les défendant et en les accompagnant au quotidien dans la gestion de leur entreprise. En nous rejoignant, ils bénéficient aussi d’une réduction de 28% sur ce que la Sacem perçoit et d’un autre avantage sur les tickets restaurant en fonction du chiffre d’affaires. »

Contraintes et nouveautés

« Si une grande partie des professionnels indépendants reconnaît les efforts prodigués par l’Etat pour amoindrir les conséquences de la pandémie, la profession n’a en revanche, pas compris que leur activité ne soit pas reconnue comme une activité essentielle. Et puis, la durée de la crise sanitaire a beaucoup pesé sur l’esprit des gens », constate François Béguin. Les conditions météorologiques, la fuite du personnel et de la clientèle en plus des fermetures obligatoires ont accentué le mal être des cafetiers, hôteliers et restaurateurs. « La plupart des confrères regrettent les changements d’habitude causés par le télétravail : l’attrait pour la vente à emporter et le comportement des consommateurs qui se sont habitués durant la pandémie à se retrouver chez les uns ou les autres à l’heure de l’apéritif. Du coup, on peut craindre que certaines affaires périclitent dans les prochaines semaines quand il faudra rembourser le Prêt Garanti par l’Etat. C’est pourquoi, nous essayons d’obtenir le rallongement des délais. »

« Nos adhérents ne profitent guère des retombées que pourraient apporter les flux touristiques »

Face à la désertion croissante du personnel, la profession a dû réagir et il semble qu’on se dirige au niveau des cafetiers vers une hausse possible de 16 % des salaires. Du côté des restaurateurs, beaucoup ont vu leur chiffre d’affaires baisser parce qu’ils tournent au ralenti. Une situation accentuée dans les commerces transfrontaliers, là où la clientèle belge est plus réticente à passer la frontière. Enfin, François Béguin se fait le relai des adhérents de l’UMIH lorsqu’il déplore que les actions touristiques menées au niveau du département des Ardennes, profitent davantage plus aux structures d’hébergement comme les gîtes, hôtels de plein air et chambres d’hôtes.

« Nos adhérents ne profitent guère des retombées que pourraient apporter les flux touristiques. Il faudra donc qu’on mène à l’avenir une réflexion approfondie sur ce sujet », insiste-t-il. Parmi les nouveautés connues pour l’année à venir, l’accent sera mis sur la nomination dans chaque département d’un responsable gouvernemental chargé d’aider les entreprises ayant des difficultés à négocier avec leurs banques le PGE, le report au mois de mars de l’interdiction des terrasses extérieures chauffées ou encore la nomination dans la restauration d’un représentant traiteur.