De nombreux besoins de recrutements dans les Ardennes
Emploi. Réalisée en fin d’année 2021 avec le concours du CREDOC et à l’initiative de Pôle emploi pour mieux connaître le marché du travail local, l’enquête annuelle sur les besoins en main d’œuvre des entreprises ardennaises a révélé que 6 821 projets de recrutement (dont 33,3 % de saisonniers) étaient envisagés sur le territoire en 2022.
L’enquête annuelle sur les besoins en main d’œuvre des entreprises ardennaises a révélé que 6 821 projets de recrutement (dont 33,3 % de saisonniers) étaient envisagés sur le territoire en 2022. Soit une hausse de 824 projets par rapport à l’année précédente (13, 7 % d’évolution). 24,4 % des établissements du département déclarent avoir l’intention d’embaucher. Plus de 4 projets sur 10 émanent d’entreprises de moins de dix salariés qui prévoient de créer 2 975 nouveaux emplois.
1 948 et 1 260 nouveaux emplois concernent des PME de 10 à 49 salariés et 50 à 199 salariés. En revanche, un recul est observé dans les structures de 200 personnes et plus (638 contre 848 en 2021). Selon l’étude, 45,4 % des projets envisagés sont localisés sur le bassin d’emploi de Charleville-Mézières même si un léger repli y est constaté (7 projets en moins), 26, 2 % dans le Sedanais, 18,8 % dans le Rethelois et seulement 9,5 % à Revin.
Les services, premier secteur recruteur
Les intentions d’embauche dans les Ardennes sont en augmentation dans la majorité des secteurs d’activité et plus spécialement dans celui des services aux particuliers (2 882 projets) et aux entreprises (840). Autres domaines pourvoyeurs d’emploi : l’industrie manufacturière (880 besoins de recrutements +77,9%) qui connait la plus forte augmentation par rapport à 2021 (385 embauches supplémentaires), l’agroalimentaire et l’agriculture (852 projets, +75,2 %), le commerce (767) et la construction (600). Les métiers les plus recherchés sont ceux d’aides à domicile, d’aides ménagères et de travailleuses familiales (422), d’agriculteurs et ouvriers agricoles (321), d’aides- soignants (238), d’employés de libre-service (213), de conducteurs routiers et grands routiers (186), de manutentionnaires et d’ouvriers non qualifiés de l’emballage (151) et d’apprentis, employés polyvalents de cuisines (151).
Les causes des difficultés de recrutement
Le document apprend aussi que 54 % des projets anticipés par les employeurs de plusieurs familles professionnelles s’avèrent « difficiles à concrétiser ». C’est notamment le cas dans la mécanique et le travail des métaux (83%), le BTP (69 projets, 3%), les métiers de transports logistiques et tourisme (75,5%) et de maintenance (61,6%). Parmi les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises, sont le plus souvent évoquées : la pénurie de candidats (84%) et l’inadéquation des profils (67%). Mais 28 % des employeurs consentent aussi à reconnaître que les conditions de travail liées à la nature des postes proposés (pénibilité horaires décalés) sont des freins à l’embauche.
Autres explications citées : un déficit d’image de certains secteurs industriels mal connus (16%), des problèmes liés aux rémunérations (12 %), l’accès au lieu de travail (11%) ou la méthode d’organisation du recrutement (10%). Pour résorber ces problèmes récurrents, Pôle Emploi Grand Est prévoit en s’appuyant sur ces agences territoriales de réaliser 180 actions ciblées sur les métiers en tension, d’élargir aussi le sourcing par le biais de l’approche compétences et la Méthode de Recrutement par Simulation et de faciliter enfin l’entrée en formation de 4 970 demandeurs d’emplois. Par ailleurs, les conseillers dédiés aux entreprises seront accompagnés au quotidien.