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Dans un Grand Est relativement épargné, la Marne connaît une progression de ses demandeurs d’emploi

Emploi. Si le Grand Est boucle la fin 2024 avec une résistance remarquable à la progression du nombre de ses demandeurs d’emploi, la Marne affiche la plus forte détérioration régionale, toutes catégories confondues.

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(Crédits : SHUTTERSTOCK)

Au quatrième trimestre 2024, le chômage augmente moins vite dans le Grand Est que dans la France métropolitaine. Cette situation se retrouve dans les trois plus grandes catégories des cinq répertoriées : A, inscrits tenus de rechercher un emploi et sans emploi, B, inscrits tenus de rechercher un emploi et en activité réduite courte et C , inscrit tenus de rechercher un emploi et en activité réduite longue. Au 31/12/2024, la région compte 472 470 demandeurs d’emploi toutes catégories et 239 040 pour la catégorie A.
Sur un trimestre, l’augmentation toutes catégories des demandeurs d’emploi est de 1,2% en région et de 1,5% en France métropolitaines. Sur un an, elle est de 0,6% en région et de 1,6% en France métropolitaine. La catégorie A, celles des sans-emplois, connaît une croissance trimestrielle plus forte au niveau métropolitain (+4,0%) qu’au niveau régional (+2,7%). C’est également le cas sur un an, d’un trimestre à l’autre (+3,7% contre +2,3%).

La région la moins impactée par la hausse

Pour l’ensemble des catégories A, B et C, des demandeurs tenus de rechercher en emploi, les évolutions régionales, du 3e au 4e trimestre 2024, et annuelle, du 4e trimestre 2024 comparé au 3e trimestre 2023, sont de +0,4 et -0,9%. Dans les deux cas, la France métropolitaine progresse de 1,8%.
La progression du nombre de demandeurs d’emploi fait du Grand Est la première région métropolitaine la moins impactée par la hausse. C’est le cas dans la catégorie A. Avec +2,7%, le Grand Est occupe la 2e place, derrière les Hautes-de-France (+2,6%) et devant les régions Normandie et Bretagne (+3,5%). Les progressions les plus importantes reviennent aux régions Pays de la Loire (+5,4%) et Ile-de-France (+5,0%).
C’est le cas, également, pour la catégorie A, B et C. Avec une progression de 0,4%, le Grand Est occupe la première place des régions les moins impactées, devant la Normandie (+0,7%) et les Hauts-de-France.

Le chômage des jeunes en forte progression

Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans dans la Marne (+6,4%) a progressé deux fois que celui du Grand Est (+2,7%), entre le 3e et le 4e trimestre 2024. L’évolution entre le 4e trimestre 2023 et le 4e trimestre 2024 est comparable : +5,1% pour la Marne et + 2,3% pour le Grand Est.
Dans cette catégorie des moins de 25 ans, la situation des femmes en fin d’année 2024 (+7,7%) s’est plus dégradée que celle des hommes (+5,3%). D’une fin d’année à l’autre, la situation est inversée (+5,4% pour les hommes et +4,6% pour les femmes). Pour l’ensemble A, B et C, au 4e trimestre 2024, la progression des femmes (+4%) est double que celle des hommes (+2,0%). Le chômage de longue durée, un an et plus, est en baisse de 0,8%.

La Marne accuse la plus forte dégradation régionale

Qu’il s’agisse de la catégorie A (+4,1%) ou de la catégorie A, B et C (+1,2%), la Marne est le département du Grand Est qui connaît la plus forte augmentation du nombre de ses demandeurs d’emploi au quatrième trimestre 2024. Dans la catégorie A, la progression trimestrielle de la Marne est supérieure à celle de la France métropolitaine.
Dans cette même catégorie et toujours au quatrième trimestre 2024, la Marne devance la Meuse (+3,5%), les Vosges (+3,3%) et le Bas-Rhin (+3,2%). Dans la catégorie A, B et C, la Marne devance le Bas-Rhin (+1,0%), les Vosges et la Haute-Marne (+0,9%).