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Dans les Hauts-de-France, le RN emporte l’Aisne et le Pas-de-Calais

Élections européennes. Avec 51 % de participation, la région des Hauts-de-France se situe dans la moyenne nationale.

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Photo d'un bulletin de vote
(Crédit : Shutterstock)

L’implantation ancienne du Front National, devenu Rassemblement National, explique qu’il y réalise son meilleur score régional avec 42,5 % des voix, soit plus de 10 points au-dessus de son résultat global.

Dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen est élue depuis 20 ans et dont elle est députée depuis 2017, la liste menée par Jordan Bardella atteint 47,5 % des suffrages. Il fait encore mieux dans l’Aisne voisine, avec 50,6 %. Ces départements lui accordent ses deux meilleurs résultats en métropole, devant trois autres de la région Grand-Est.

Un phénomène d’abord rural

En revanche, son ascension est freinée dans le Nord, où le RN obtient 37,3 % des voix, 5 points en dessous de sa moyenne régionale. Les autres départements, l’Oise et la Somme, se situent au milieu, avec respectivement 43,3 % et 42,6 %. À noter que la seconde a plus voté que les autres, atteignant 54 % de participation. Dans l’Aisne, le RN décroche ses meilleurs scores dans le nord et l’est du département. En Thiérache par exemple, il frôle les 60 % dans la ville de Guise.

Ailleurs, sa percée électorale semble d’abord un phénomène rural, visible dans les villages et petites communes. Dans les villes les plus importantes, hormis l’agglomération Tergnier-Chauny-La Fère, ses résultats sont souvent inférieurs à sa moyenne départementale. À Saint Quentin, la liste Bardella récolte 43,6 % des voix ; 46,9 % à Villers-Cotterêts ; 41,2 % à Laon ; 39,3 % à Soissons et 34,8 % à Château-Thierry.

Au vu de ses performances aux européennes dans le département, le RN ne devrait pas avoir de mal à conserver ses 3 députés aux élections législatives, qui auront donc lieu à la fin du mois. Il pourrait aussi espérer conquérir les deux sièges qui lui ont échappé en 2022, au profit d’un LR pour l’un et d’un divers gauche pour l’autre. La seule incertitude réside dans la mobilisation de l’électorat. Avec une participation bien plus forte, compte tenu des enjeux nationaux, la donne pourrait changer.