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CPME : compte à rebours pour l’élection du président national

Élections. François Asselin termine son mandat dans quelques jours à la tête de la CPME, la confédération des petites et moyennes entreprises.

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Photo de Amir Reza-Tofighi, Alain Gargani et Gaëtan de Sainte Marie
Amir Reza-Tofighi, Alain Gargani et Gaëtan de Sainte Marie candidats à la succession de François Asselin à la CPME. (Crédits : MBP)

Derniers jours de mandat pour François Asselin qui, après deux mandats et 10 ans à la présidence nationale de la CPME, passe le flambeau. Le 21 janvier, les grands électeurs de la CPME désigneront leur nouveau président. Alain Gargani, Amir Reza-Tofighi et Gaëtan de Sainte Marie mènent leur campagne pour convaincre les entrepreneurs, et surtout les présidents de fédération du bien-fondé de leur proposition. Ils étaient invités à Troyes en décembre par le président aubois Jean-Dominique Regazzoni pour présenter leur programme aux adhérents.

Alain Gargani : « Laissez-nous libérer l’économie »

À 58 ans, Alain Gargani est docteur en science, anime l’émission Atout Santé sur YouTube, a créé ALGA, le premier palais des congrès virtuel. Il est président de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et membre du COMEX national de la CPME. « Le pays va mal et l’économie va mal. C’est 30 ans d’expérience que je mets au service de la CPME nationale. Laissez-nous libérer l’économie. Voilà, ma vision. Laissez les entrepreneurs faire leur job d’entrepreneur dans chaque territoire. Je défends l’entreprise familiale, patrimoniale, qui a quelques collaborateurs, 99 % du tissu économique. Je veux une CPME plus offensive. Nous sommes écoutés, mais pas entendus. Je souhaite qu’à cinq ans, quand la CPME parlera, le Gouvernement nous entende pour que nous fassions bouger les lignes. Les députés ne nous connaissent pas. Nous travaillerons donc dans 100 territoires pour porter la voix des TPE/PME, pour faire connaître l’organisation par tous les entrepreneurs comme le défenseur de l’économie réelle ».

Amir Reza-Tofighi : « Voir les TPE/PME comme les solutions aux défis d’aujourd’hui »

Amir Reza-Tofighi a 40 ans. Il dirige Vitalliance, une entreprise réseau de service d’aide à la personne, a été président de la Fédération des services à la personne et de proximité pendant quatre ans. Membre du COMEX de la CPME, il préside la commission innovation. « L’objectif, c’est de vraiment mettre l’entreprise et l’entrepreneur au centre de notre projet de société. À chaque fois que nous parlons d’entreprise, que nos politiques parlent d’entreprise, c’est pour dire comment encore plus les administrer, les normer et comment encore plus les taxer.

On ne voit jamais les entreprises comme la solution aux défis de demain : transition environnementale, vieillissement de la population, dette publique. Nous allons convaincre les Français sur les territoires, les députés, les sénateurs, les médias que nos solutions sont des réponses à ces défis. Nous serons entendus comme la voix des entrepreneurs partout sur les territoires et forcément beaucoup plus d’adhérents nous rejoindront pour une meilleure visibilité. Si nous nous inspirions des méthodes de l’entreprise, nous arriverions à résoudre des problèmes. Dans mon entreprise, si je présente un budget en déficit, elle ferme. Il faut prendre ses responsabilités. »

Gaëtan de Sainte Marie : « Le réflexe PME »

Vice-président de la CPME du Rhône depuis deux ans, Gaëtan de Sainte Marie, 50 ans, a créé la centrale d’achat Quantis. « Je veux créer le réflexe PME. Nous croyons toujours, en France, que nous sommes un pays de grandes entreprises. C’est faux. 80 % des entreprises sont des PME et la charpente de l’économie française. Mais, il faut que les Français aient ce réflexe PME. François Asselin a été président de la CPME pendant 10 ans. Il est resté le patron de sa PME, c’est très important de ne pas perdre le lien avec la réalité. J’ai 70 salariés dans ma PME et sept dans ma TPE, je suis représentatif. Depuis 25 ans que j’ai créé ma boîte, je porte le faire ensemble, le collaboratif, La CPME compte 245 000 adhérents, mais les gens ne se connaissent pas. Mon métier est d’animer des réseaux. Je veux que les chefs d’entreprise travaillent sur des propositions, que ces propositions remontent au niveau national et qu’on les agrège avec d’autres. Il y a de grands sujets et que nous les portions ensemble ».