CPME 51 : table ronde pour économie circulaire
RSE. Pour ce deuxième acte des soirées RSE qu’elle organise, la CPME 51 avait choisi le thème de l’économie circulaire. Des intervenants engagés dans ce domaine sont venus partager leur(s) expérience(s) de terrain en la matière.
« L’économie circulaire est une des composantes visant à atteindre le zéro carbone en 2040. Le plus grand gisement de matière première de demain sera le produit du recyclage. »
« Trier et valoriser pour passer de la récupération des déchets à la valorisation des ressources, en travaillant avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire. »
« Mettre en mouvement les stocks dormant dans les entreprises, en les valorisant. »
« Réduire la consommation des ressources en optimisant la gestion des stocks, notamment à l’échelle d’un groupe. »
« Réutiliser le matériel, en le donnant à des associations, par exemple. »
Contrainte et opportunité
Devant un amphithéâtre de la Caisse d’Epargne de Reims bien rempli, les grands témoins et experts invités pour parler économie circulaire ont circonscrit le sujet avec des définitions qui se rejoignent étroitement.
À la question « l’économie circulaire est-elle une contrainte ou une opportunité pour l’entreprise ? », ils répondent que : s’il y a effectivement contrainte du fait du changement et de l’accompagnement des collaborateurs, l’opportunité économique engendrée par une consommation moindre – notamment en énergie – est un atout en termes de concurrence, et que c’est une demande de plus en plus forte des clients ; qu’il s’agit moins d’une contrainte que d’une nécessité, avec des défis à relever ; que c’est peut-être une contrainte à court terme, mais qu’à moyen terme c’est favorable à l’image de l’entreprise et aide à la conquête de nouveaux marchés ; que cela peut constituer un frein en ce sens que les gens s’intéressent davantage à leurs fins de mois qu’à la fin du monde, but que la sensibilisation – des citoyens, des entreprises – est désormais un axe prioritaire. Il faut communiquer autour des vrais besoins pour que cela devienne instinctif.
Dans 10 ans, dans 20 ans…
Avec une projection à 10 ou 20 ans, les experts de la soirée s’accordent sur le fait que l’économie circulaire sera indispensable aux entreprises, avec pour corollaire de trouver une seconde vie à tout ce qui existe (ou presque). Ils s’accordent également sur l’idée que rien ne se fait, ou ne se fera, sans le ‘‘collectif’’, d’où l’importance de créer les synergies nécessaires entre population, entreprises et collectivités. Enfin – signe des temps ? – ils plaident pour que l’économie circulaire ne soit pas source de réglementation « à tort et à travers. Il faut laisser faire les entreprises, ce sont elles qui font faire avancer les choses. » Puisse le message être entendu…