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Coulisses du Bâtiment : le bâtiment derrière la palissade…

Bâtiment. À l’occasion de la 23e édition des Coulisses du Bâtiment, quelque 800 collégiens, lycéens et étudiants ont découvert le chantier du nouveau Campus Neoma Business School, à Reims. De quoi susciter des vocations ?

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Photo des étudiants en BTS professions immobilières du lycée Stéphane Hessel d'Epernay
Les étudiants en BTS professions immobilières du lycée Stéphane Hessel d’Epernay ont mieux compris les réalités d’un bâtiment. (Crédits : DR)

Un chantier représentant un marché de 90 M€ de travaux, réparti en 24 lots, dont 90 % relèvent du territoire local. Un bâtiment de 180 m de longueur, 80 m de largeur, 21 m de hauteur ; qui nécessite pour le gros oeuvre 14 200 m3 de béton et 816 tonnes d’acier ; 21 421 m2 de cloisons et 24 000 m2 de plafond fibre bois ; 70 km de câbles électriques et 7 000 luminaires… Et jusqu’à 300 ouvriers sur site.

Voilà ce qu’ont découvert quelque 800 collégiens, lycéens, étudiants, jeunes des missions locales venus de 26 établissements de la Marne et 1 des Ardennes, en visitant le chantier du futur Campus Neoma BS, qui sera livré pour la rentrée 2026 et accueillera 4 500 élèves.

L’objectif de l’opération des Coulisses du Bâtiment est bien de montrer, contrairement aux idées reçues trop souvent répandues, que les métiers du bâtiment — du compagnon à l’ingénieur ; du gros oeuvre à la finition, de l’électricité à la menuiserie, du génie climatique à la maçonnerie ; des bureaux d’études aux entreprises… - ouvrent sur un monde de passion et de passionnés, de savoir-faire et de fierté. Le chantier de Neoma est à ce tire exemplaire, qui illustre ce que le bâtiment sait faire de mieux : concevoir, construire et innover pour l’avenir.

Pour Benoît Lemoine, président de la FFB Reims : « Le bâtiment est toujours un bel exemple d’ascenseur social et de méritocratie. » Les métiers y sont aussi très correctement rémunérés, en moyenne à 20 % au-dessus du Smic.

Plus d’un millier d’emplois par an dans la Marne

Bien entendu, en permettant à la jeunesse marnaise de franchir la palissade d’un chantier interdit au public, il y a évidemment l’espoir de susciter des vocations. À l’échelle de la Marne, ne serait-ce que pour remplacer les départs en retraite, ce sont plus d’un millier d’emplois, toutes qualifications confondues, qui sont proposés chaque année par les entreprises du secteur.

Sur le terrain, les étudiants en BTS bâtiment du lycée Arago de Reims venaient surtout confronter la théorie à la pratique, « et conforter leur choix de cette filière » selon Sébastien Thunevin, directeur des formations à Arago. Ceux du BTS professions immobilières du lycée Stéphane Hessel d’Epernay cherchaient une vision du terrain pour mieux comprendre le bâti, vision terrain que Céleste Deraux jugeait « très constructive », tandis que Robin Wetzel appréciait « une mise en pratique réelle de nos cours. On comprend mieux les choses. » Mais sans doute est-ce du côté des plus jeunes, souvent encore indécis dans le choix d’une voie professionnel, que ces Coulisses du Bâtiment auront eu le plus d’impact, à l’image de Vahélian Grapinet, élève de 3e au collège Jean Monnet d’Epernay, séduit par l’ambiance du chantier, qui se disait « prêt à s’orienter vers les métiers du bâtiment pour participer aux grands projets du BTP. »

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