Concept Iton investit dans un second poste de forge
Industrie. Créée en 2012 et basée depuis 2017 sur la zone de Bellevue aux Mazures, la PME dirigée par James Heurion va connaître une nouvelle phase de développement.
Ce projet a cheminé depuis la fermeture en 2021 de l’atelier normand d’Iton à Verneuil d’Avre-et-Iton (Eure) puis de sa cellule administrative en 2023, à sa finalisation, programmée pour mars prochain.
Un investissement de 2,3 millions d’euros
« Au moment du Covid, nous nous sommes aperçus qu’il était difficile de manager à distance Iton à partir des Mazures. On avait donc commencé à rapatrier ici la production de petites pièces. Puis, au fil du temps, ce choix stratégique s’est avéré insuffisant car faire des petites pièces avec une grosse presse ne représentait pas la bonne solution au niveau énergétique. Il est donc vite apparu opportun de créer un second poste de forge ici, dans les Ardennes », raconte James Heurion, le Pdg fondateur de la société normande.
Spécialisée dans la fabrication de pièces forgées de précision en acier, inox et superalliages résistant à de fortes contraintes et à des variations de pression et de température, la PME ardennaise a donc procédé à un investissement de 2,3 millions d’euros dans une nouvelle forge qui sera mise en route en mars prochain suite à une extension du bâtiment actuel (3 600 m²), livré en 2017 par la communauté de communes Vallées et Plateau d’Ardenne.
« C’est ce coup de pouce dans l’immobilier qui nous a permis d’investir dans les machines », se réjouit rétroactivement James Heurion. Grâce à cet espace supplémentaire de 630 m² destiné à abriter le second pôle de forge, la pépite de la Vallée de la Meuse va pouvoir doubler sa capacité de production, être plus réactive, satisfaire et fidéliser sa clientèle tout en sécurisant certains donneurs d’ordre qui ne dépendront plus d’une seule forge.
De nombreux secteurs couverts
« C’est en quelque sorte un retour à la normale. On aura alors l’impression de marcher sur deux pieds. Avec une forge dédiée aux grosses pièces de 15 à 20 kg et une autre pour faire de la petite pièce de 1 à 2 kg, ce qui nous permettra d’optimiser nos machines. Certains clients envisagent de nous confier la totalité de leurs demandes et nous allons être en mesure de décrocher des nouveaux marchés », ajoute le dirigeant.
Les 20 salariés de la PME qui réalise 5,3 millions d’euros de chiffre d’affaires pourraient être épaulés à moyen terme par quelques recrues. « Si on les trouve, ce qui n’est pas toujours évident, on pourrait effectivement être amené à créer cinq ou six emplois. Il s’agirait de postes de tourneur-régleurs sur des machines à commandes numériques, d’un technicien de méthode de tournage et des forgerons sur presse », précise le natif des Hautes-Rivières.
La pépite ardennaise qui possède diverses certifications assure depuis un peu plus d’une décennie l’usinage, l’outillage et le parachèvement et la réalisation sur plan d’outillages de forges et de toutes pièces métalliques destinées à la robinetterie alimentaire et industrielle, l’industrie pharmaceutique, la chimie, la pétrochimie, l’oxygénothérapie, le ferroviaire, la construction navale et le médical via des bouchons de bouteilles d’oxygène.