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Clara Chappaz s’est invitée dans une ferme connectée

Numérique. L’exploitation agricole ardennaise Dolivet qui compte 290 hectares de cultures céréalières et un élevage laitier de 64 vaches Prim’Holstein a accueilli la Ministre déléguée à l’Intelligence Artificielle et du Numérique.

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Photo de Clara Chappaz
La Ministre Clara Chappaz en visite à la ferme Dolivet à Chaumont-Porcien. (Crédits : PR)

Ministre déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, Clara Chappaz s’est invitée dans la ferme de Bruno et Pascale Dolivet à Chaumont-Porcien, qu’elle avait découvert via une vidéo de la Chambre d’agriculture des Ardennes sur… Tik-Tok ! « J’étais curieuse de voir de près votre installation high-tech et connectée », a-t-elle fait savoir à ses hôtes.

Cette ferme de polyculture et d’élevage laitier a été installée par le grand-père de Bruno Dolivet. Il a commencé à y travailler avec son père en GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) à partir de 1997 avant de s’en occuper seul en 2007. Aujourd’hui, il est à la tête d’une exploitation comptant 290 hectares de surface agricole (65 ha de pâture et 225 ha de culture) et s’étendant sur le territoire de trois communes : Chaumont-Porcien, Hannogne-Saint-Rémy et Hagnicourt. Sur ces différentes parcelles, la SCEA Dolivet travaille la betterave, le colza, le lin, l’escourgeon, l’orge de printemps et d’hiver, la luzerne, le blé tendre et le maïs.

Du Robot De Traite Aux Systèmes Domotiques

« Il y a une dizaine d’années, j’ai commencé à m’équiper d’un robot de traite, outil devenu très courant aujourd’hui. Mais grâce à cette mise en place, nous avons travaillé avec plus de souplesse et moins de contraintes. En plus de cela, par loisir ou par passion, j’ai installé par la suite tout un tas de petits systèmes domotiques pour allumer les lumières, les systèmes de brumisation et les ventilateurs tout en gérant aussi la distribution de la nourriture et les horaires de pâturage de jour et de nuit. J’ai aussi placé des caméras de surveillance et un système d’alerte pour avoir l’oeil sur mes vaches à distance », a expliqué Bruno Dolivet à Clara Chappaz en lui précisant qu’étant curieux des nouvelles technologies il avait suivi, au fil des années, les évolutions modernes au point même de se doter récemment d’un drone. Ce qui lui permet d’observer ses cultures à distance.

Décidément toujours en quête de modernisme puisque sa ferme est équipée d’une cinquantaine d’équipements pilotables à distance, Bruno Dolivet, de concert avec une start-up du Maine, Aptimiz à Angers, a également fait installer des capteurs afin d’optimiser sa consommation de carburant. Soit un investissement global de plus de 250 000 euros pour surveiller le rendement de chaque parcelle. « Tout cela change la vie d’un éleveur », insiste-t-il.

La SCEA Dolivet coiffe un troupeau de 130 à 150 animaux, exclusivement des vaches laitières, en majorité des Prim’Holstein plus quelques Montbéliardes. Elle réalise un chiffre d’affaire de 650 000 euros, deux-tiers grâce aux céréales, un tiers par l’élevage.