Cibox mettra en service sa première ligne d’assemblage de vélos en mars
Industrie. En attendant d’entrer dans son futur bâtiment sur l’ex-friche Porcher en juillet, l’expert en mobilité électrique va démarrer son activité sur l’ancien site Electrolux.
Après avoir été obligé de différé ce moment en raison des attaques houtistes en mer Rouge, ce qui a perturbé le commerce maritime entre la Chine et l’Europe en provoquant quelques ruptures de commandes chez les entreprises important des composants ou produits finis, Cibox touché par ce conflit peut maintenant remettre la tête dans le guidon.
L’expert de la mobilité douce s’apprête, en effet, à ouvrir dans le courant du mois de mars une ligne d’assemblages de vélos électriques dans des locaux provisoires (4 500 m²) sur l’ancien site Electrolux que lui a préparé la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse. Cette première chaîne permettra à l’entreprise francilienne jusqu’alors basée à Alfortville de monter durant quelques mois des jantes et des rayons de vélos et d’engager d’ores-et-déjà quelques recrues avant de rapatrier cette activité en juillet sur le site définitif. C’est-à-dire dans les bâtiments de l’ancienne usine Porcher dont les 17 000 m² de superficie font actuellement l’objet d’une réhabilitation globale par Ardennes Rives de Meuse.
C’est ici que sera aussi accueillie la seconde chaîne de production vouée à l’assemblage de packs de batteries électriques, de peintures de vélos et de fabrication de cadres. Cibox a alors totalement relocalisé ce qu’il faisait auparavant en Roumanie et Hongrie. Au prix d’un investissement de quatre millions d’euros (16 millions pour Ardennes Rives de Meuse), Cibox vise à terme la fabrication de 150 000 vélos à assistance électrique à l’horizon 2027, réaliser 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2028 et générer 250 emplois d’ici 2029 sur un marché en forte croissance. « Avant cela, nous produirons au départ 150 vélos par jour jusqu’à la fin 2024 et 600 en 2025 », annonce Georges Lebre, le dirigeant.
Une montée en charge appuyée par ZX Power
Pour atteindre ces différents objectifs chiffrés, Cibox, toujours à l’affut d’accords commerciaux, a déjà signé un partenariat commercial avec le Chinois ZX Power et continuera de commercialiser ses propres marques en ligne, yeep me et Scooty, par le biais de ses partenaires Surpass et Cdiscount.
Le deal passé avec ZX Power porte sur un objectif de 100.000 vélos par an fabriqués sur le site revinois assorti d’un minimum de commandes de production de 50 000 vélos pour la première année. Par ailleurs, Cibox s’appuiera aussi sur son collaborateur pour la fourniture des composants achetés en Asie. De quoi optimiser la montée en charge de l’usine ardennaise dès sa première année de fonctionnement.
Le prix des vélos électriques « made in Revin » ne dépasserait pas le tarif de 1 000 euros et sera donc inférieur au prix moyen actuellement en cours (1 900 euros). À plus long terme, Georges Lebre envisage de produire dans la Vallée de la Meuse certains composants liés à l’éclairage et aux contrôleurs de batteries électriques. Dans l’immédiat, Cibox après s’être focalisé sur l’exécution de sa feuille de route industrielle et commerciale a hâte de changer de dimension afin de renouer avec un chiffre d’affaires qui a baissé en 2023 de 48,1 % par rapport à 2022…