Chauny : vers une renaissance du site Nexans
Urbanisme. Depuis la fermeture de l’usine Nexans à Chauny, les réunions pour imaginer l’avenir du site n’ont pas manqué. Pourtant, seules de rares initiatives ont vu le jour.

Depuis la fermeture de l’usine Nexans à Chauny, les réunions pour imaginer l’avenir du site n’ont pas manqué. Pourtant, seules de rares initiatives ont vu le jour. La plus notable remonte à 2015, avec l’arrivée de l’entreprise Maréchalle Pesage sur une petite partie du terrain. Mais récemment, les discussions ont pris un tournant plus concret. L’un des freins majeurs à la réhabilitation du site est connu : l’importante pollution des sols. Ce lourd héritage industriel freine depuis des années tout projet de reconversion. Pour tenter de débloquer la situation, la communauté d’agglomération a sollicité l’établissement public foncier local de l’Oise (EPFLO), chargé désormais d’entrer en négociation avec Nexans en vue d’un rachat du site. Aucune échéance précise n’a encore été fixée.
Le projet actuellement retenu conserve les grandes lignes des ambitions initiales : la transformation du quartier autour de la gare en un espace de vie mêlant habitat, commerces et développement économique. L’objectif est la création de 249 logements, avec l’appui d’un aménageur spécialisé. Cette requalification s’accompagnera de la mise en place d’une zone commerciale. Sur la partie la plus polluée du site, les autorités locales souhaitent maintenir l’idée d’une forêt urbaine, évoquée notamment lors des dernières élections municipales. Un projet à vocation environnementale et symbolique, qui permettrait de redonner vie à cet espace longtemps délaissé, tout en contournant les contraintes liées à une dépollution complète.
Côté économique, la volonté est bien présente : des bâtiments destinés à accueillir des artisans et entreprises viendraient compléter le dispositif, dans le prolongement de Maréchalle Pesage. L’objectif est de redonner une dynamique au secteur, tout en créant de l’emploi local.
Mais avant tout cela, il faudra s’attaquer à la question cruciale de la dépollution. L’opération est estimée à 11,2 millions d’euros. Elle consistera à retirer quelque 330 000 m³ de terre sur une profondeur de 30 cm, puis à les remplacer. Le coût, bien que conséquent, pourrait être atténué par des subventions et par les recettes issues de la vente des terrains réhabilités. Les collectivités locales se projettent à long terme, sur un horizon de 15 à 20 ans. Le chemin reste encore long, mais une stratégie claire semble enfin se dessiner pour l’après-Nexans, avec une vision mêlant logements, écologie et développement économique.