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Champagne Ardennes Caisses envoie du bois

Artisanat. Reprise en novembre 2023 par Nathalie Hecart, l’entreprise Champagne Ardennes Caisses (CAC) continue de se développer dans l’industrie régionale en adoptant une stratégie de modernisation.

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Photo de Nathalie Hecart
La directrice, Nathalie Hecart souhaite développer le coffrage pour les bouteilles de champagne dans la région. (Crédit : MM)

Alors que l’activité majeure de la région repose sur le champagne, il n’existe que très peu d’entreprises spécialisées dans le travail du bois notamment pour le coffrage et les palettes. Consciente du potentiel de ce marché, Nathalie Hecart, nouvelle directrice de l’entreprise Champagne Ardennes Caisses, souhaite redynamiser et moderniser son activité. Créée en 1999 par Didier Tailliet, cette entreprise spécialisée dans le bois propose de nombreuses prestations à ses clients locaux.

« CAC fait à la fois des coffres en bois, des emballages industriels sur mesure aux normes SEI4 et des palettes. Le tout, toujours réalisé en bois », explique Nathalie Hecart. Avec 13 salariés actuellement, la société occupe des locaux d’environ 10 000m² au Châtelet sur Retourne, dans les Ardennes.

« Situés à seulement 20 minutes de Reims, nos locaux sont accessibles directement par autoroute. C’est idéal pour les transporteurs », se réjouit Nathalie Hecart. Cette activité ne s’adresse cependant pas qu’aux maisons de champagne. 70% de l’activité de CAC est consacrée aux industriels. « Des commandes peuvent également être réalisées par des décorateurs d’intérieur ou des designers, même si cela reste assez rare », ajoute la dirigeante.

Un mode de fabrication artisanal personnalisé

« Nous souhaitons valoriser les matériaux d’origine française pour créer nos produits. Quand cela n’est pas possible, nous utilisons du bois européen », souligne la directrice. En effet, cette entreprise à l’ambiance familiale, se fournit en bois dans les Vosges, le Jura ou encore les Ardennes.

« Rester à proximité de notre site, nous permet de simplifier les démarches, les fournisseurs sont beaucoup plus réactifs », poursuit Nathalie Hecart. Quant au mode de fabrication, CAC reste sur des techniques très artisanales. L’équipe a certes investi dans de nouvelles machines, notamment pour le travail du bois, mais le montage reste entièrement fait à la main par les salariés.

L’entreprise ne s’arrête pas là, elle propose aussi des prestations personnalisables pour tous ses clients. « Motifs, logos, typographies, … tout est envisageable. Je suis d’ailleurs chargée du travail des feux et de la sérigraphie pour reproduire minutieusement les idées de nos clients », indique la nouvelle directrice.

« On a déjà eu des demandes pour des caisses à pique-nique par exemple. Une décoratrice d’intérieure voulait créer une véritable charte graphique sur ces objets », souligne-t-elle. « On souhaite bâtir une véritable relation avec nos clients. Nous allons systématiquement les rencontrer dans leurs entreprises afin de prendre des mesures et dialoguer, ensemble, sur leur projet. Ils doivent comprendre notre ADN autant que nous devons comprendre le leur. »

De nouvelles perspectives pour la rentrée

Ses objectifs pour la suite ? Poursuivre la dynamisation et la modernisation de l’entreprise afin de toucher de nouveaux clients. « Désormais, nous souhaitons nous développer auprès des entreprises auboises, axonaises, et pourquoi pas bourguignonnes. Je suis certaine que notre activité a du potentiel, surtout dans notre région champenoise », précise-t-elle.

Photo de palettes de bois
(Crédit : MM)

La dirigeante souhaite également recruter de nouveaux talents dans l’équipe, notamment afin de développer la filière champagne. Il n’y a actuellement que trois salariés sur ce secteur, CAC ambitionne de doubler cet effectif dans les prochaines années. Enfin, parmi les perspectives de l’entreprise, la directrice aspire à la création d’une nouvelle activité.

« À l’origine, nos déchets étaient donnés aux particuliers et aux professionnels pour se chauffer. Or, très peu d’entre eux sont au courant de notre démarche. J’ai donc décidé de réfléchir à une nouvelle manière de recycler, non pas pour augmenter notre chiffre d’affaires mais pour créer un véritable projet environnemental. Ainsi, à partir de la rentrée 2024, nous mettrons en place une unité de fabrication de granulés de bois », conclut-elle.