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CCI Marne Ardennes : ambitions et actions

CCI. Foire de Châlons rime avec rentrée et assemblée générale pour la CCI Marne Ardennes. Son président, François Gomariz et de sa directrice générale, Sonia Falourd, ont dressé le bilan de l’année passée mais aussi les perspectives pour celle à venir et au-delà.

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(Crédits : ND)

Avec le dynamisme qu’on lui connaît, François Gomariz a entamé l’assemblée générale de la CCI Marne Ardennes en rappelant le rôle central de la Foire « moteur de vitalité pour notre région qui incarne, chaque année, l’audace et la résilience de nos entrepreneurs ». C’est en inscrivant son propos dans le contexte national et international – « dette souveraine abyssale, difficultés à recruter, nouvelles technologies, un nécessaire effort de transition environnemental » – qu’il a appelé les chefs d’entreprises à rester « unis ». « Nous portons ensemble depuis 2024 plus de 100 projets concrets à l’échelle de la Marne et des Ardennes. Nos équipes ont pour mission d’accompagner les entreprises : du parcours de création à la cession d’entreprises en passant par tous les stades de développement, il s’agit d’offrir à chacun des solutions utiles. »

Ainsi, la vente de terrains aux sociétés qui souhaitent se développer contribue non seulement au dynamisme économique territorial mais vient également grossir les finances de la CCI Marne Ardennes qui a pour objectif de développer des modèles pérennes et rentables et une autonomie financière. À ce titre, sa première édition du Festival des entrepreneurs outre le fait de rassembler tout un écosystème en son lieu avait aussi pour objectif de faire la promotion de son immobilier et des deux étages de son siège, disponibles à la location.

Avec un cap clair à 2027 – « transformer l’ambition en action » – la CCI Marne Ardennes développe des projets structurants. Elle a par exemple investi 453 000 € dans la Société Champenoise d’Énergie contribuant à la constitution d’un réseau de chaleur urbain à Châlons, développe des coopérations transfrontalières en contribuant au programme Interreg VI et continue d’oeuvrer à de nombreux évènements (Foires de Châlons, Charleville et Sedan ; Nuit de l’orientation, Festival des entrepreneurs, Grand pitch, etc.). Elle investit aussi dans des parcs d’activités et travaille à requalifier des friches industrielles comme celle « Ardenity » à Givet.

2027 marque donc une échéance pour l’équipe de la CCI, qui correspond d’ailleurs à la nouvelle date des élections de la Chambre (elles devaient se dérouler en 2026) annoncée par la ministre Véronique Louwagie (Commerce, Artisanat, PME et ESS). En premier des grands projets, celui de la future école Neoma (140 M€ d’investissement, 35 000 m2 de campus, 350 emplois directs) et la requalification de l’ancien site (27 000 m2 à réhabiliter et revitaliser), ensuite l’aménagement du Métaparc d’affaires RaCCIne ainsi que la création d’un village TPE / PME sur 6 ha aux Mesneux. Sur la période 2028-2030 la revalorisation d’une friche industrielle à Saint-Brice Courcelles est également prévue pour y implanter, là aussi, un village TPE /PME sur 3,3 ha. Dans les Ardennes, c’est un plan d’investissement ambitieux qui est prévu avec « le renforcement de l’offre foncière et immobilière, la structuration de partenariats locaux ainsi que l’accélération de l’attractivité économique », détaille François Gomariz. En 2026 débutera la troisième phase de l’aménagement du parc d’activité de La Veuve, sur une surface totale de 57 ha et 450 emplois estimés.

Future fusion entre les cci et les cma

L’assemblée générale s’est terminée par l’annonce du président de la CCI Marne Ardennes d’un projet de fusion entre les CCI et les Chambres des Métiers et de l’Artisanat : « Cette fusion présente une symbolique importante : c’est le regroupement des entrepreneurs dans une seule et même institution. Elle pose néanmoins une problématique de taille, puisque les CCI sont organisées sur des territoires relativement restreints – en département ou en multiples départements –tandis que les CMA sont organisées à l’échelle régionale. Localement, nous travaillons déjà ensemble, notamment parce que nous cogérons le CFA de Châlons, mais pas uniquement, avec une gouvernance alternée », indique François Gomariz qui s’interroge sur les modalités de cette éventuelle fusion.