Capeb Marne : activité en baisse, charges en hausse

C’est à l’occasion de la Journée annuelle des Professionnels du Bâtiment, qui se déroulait au BTP CFA Marne de Reims, que la Capeb Marne [1] a tenu son assemblée générale annuelle, mi-mai. Dominique Hautem, son président, soulignait que l’activité du secteur du bâtiment, après une forte croissance post-Covid en 2021, a connu en 2022 un ralentissement général, passant de + 3,5 % au premier trimestre de l’année écoulée à + 1 % au 4e trimestre.

Ralentissement auquel s’ajoutent l’augmentation du coût des matériaux (+ 27 % en moyenne en un an, avec toutefois une légère décélération en fin d’année) et des difficultés d’approvisionnement, ainsi que la hausse des coûts de l’énergie et l’inflation générale.

Le président Hautem regrettait également certaines incohérences relatives à des dispositifs mis en place par le gouvernement, à l’image de l’absence de simplification des Certificats d’Economie d’Energie (CEE), et de l’allongement considérable, qu’il juge totalement inacceptable, des délais d’instruction de MaPrimeRénov’ (ceci en raison du renforcement des contrôles dans la cadre de la lutte contre les éco-délinquants, qui continuent pourtant d’agir impunément !) mettant en danger la trésorerie de nombreuses entreprises.

100 000 apprentis

Reste que, comme on l’entend en permanence aujourd’hui, le recrutement demeure un souci majeur pour les entreprises. Pourtant, 100 000 jeunes apprentis (à l’échelle nationale) se préparent à rejoindre les rangs des entreprises du bâtiments, ce qui est néanmoins insuffisant.

« Les métiers de l’artisanat et du bâtiment ne sont en aucun cas une voie de garage mais, au contraire, l’assurance de carrières épanouissantes », assure Dominique Hautem.

Il rappelle également que les conditions salariales ont nettement évoluées, de même que les conditions de travail : « La pénibilité du travail n’a plus rien à avoir avec ce qu’elle était encore il y a peu. L’entrée progressive des exosquelettes dans les entreprises donne réalité à ce qui était encore hier de la science-fiction. » Il en veut pour preuve que la majeure partie des accidents du travail sont aujourd’hui enregistré sur le trajet domicile/travail.