CAPEB et CNATP défendent un secteur à bout de souffle
Artisanat. La CAPEB de l’Aube se mobilise et a rejoint le mouvement national du 17 décembre pour défendre ses 800 entreprises adhérentes.
Anthony Bertolo, président de la CAPEB 10, Rudy Birost président du CNATP et le secrétaire général Nicolas Favin ont fait part de leurs revendications à Franck Dorge secrétaire général de la préfecture de l’Aube. Si la journée du 17 décembre n’a pas rassemblé beaucoup de monde dans les rues troyennes compte tenu de la période de bilan, de sécurisation des chantiers avant la trêve de Noël et de fermeture des entreprises, « j’ai souhaité que nous nous fassions entendre. J’apprécie le secrétaire général mais j’aurais aimé que nous soyons reçus par le préfet », précise Anthony Bertolo. « Il est important de se mobiliser avant la fin de l’année, je pensais que le budget ne serait pas voté et il l’est. Je ne sais pas si c’est une bonne chose, je n’ai pas l’impression que nous fassions des économies ».
Concurrence déloyale
Parmi les revendications, la branche se bat contre la REP Bâtiment dont l’écocontribution finance un service jugé inadapté, contre l’abaissement du seuil de TVA accordé aux micro-entreprises comme le prévoit le budget 2026 et qui accentuera une forme de concurrence déloyale et face à la remise en cause des travaux d’isolation. « Et je fais notamment référence à MaPrimeRénov. Sur trois entreprises que je connais, la mienne et deux autres, il y a l’équivalent de mon entreprise qui vient de s’effondrer en deux ans, c’est-à-dire environ 1,5 million de chiffre d’affaires et quinze salariés en tout. On a tous perdu de trois à cinq collaborateurs et 400 000 à 600 000 euros de chiffre d’affaires. Ce n’est pas anodin. »
Le mouvement a reçu le soutien de la Ville de Troyes représentée par Jacky Raguin, vice-président de Troyes Champagne Métropole, et du Département avec la présence de Sybille Bertail. Les affiches plantées devant la préfecture de l’Aube lors du mouvement national CAPEB CNATP du 17 décembre (photo) donnaient le ton. « Y en a marre, vos décisions ne sont pas des cadeaux ».
Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB et Vincent Jeanbrun, ministre du Logement devaient s’entretenir sur ces sujets le lendemain.
