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Cap sur l’investissement familial au Lac d’Orient

Tourisme. Le camping 4 étoiles se renouvelle chaque année avec toujours plus de services.

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Photo de Muriel Bommelaer et son fils Hugo
Muriel Bommelaer et son fils Hugo, directeur technique en tournée sur les emplacements. (Crédit : MBP)

Ambiance vacances dès les premiers pas dans le camping ! Ouvert d’avril à fin septembre, le Lac d’Orient de Mesnil-Saint-Père accueille 1 200 personnes par semaine sur ses 286 emplacements. « Nous sommes un vrai camping, avec 206 emplacements traditionnels et 80 mobil-homes », précise Muriel Bommelaer, propriétaire avec son mari Laurent.

Avec 67 % de vacanciers étrangers venant de Hollande, d’Angleterre, de Belgique et d’Allemagne, l’établissement reçoit principalement des familles, qui souvent reviennent d’une année sur l’autre pour passer une semaine. Hors saison, les touristes s’arrêtent une ou deux nuitées pour faire une pause dans le trajet. Le camping se déploie sur un site de 10 hectares arborés, fleuris et entretenus avec tous les éléments de confort attendus. L’ancien camping de la Voie Colette, emblème du Parc naturel régional de la forêt d’Orient (PNRFO), a bien changé depuis 1977 et ses propriétaires successifs.

« Nous avons signé en mars 2020, le jour où le Président a annoncé que la France s’arrêtait avec le Covid », raconte la gérante. D’un investissement de 6 millions d’euros à l’achat, le camping fait partie des 17 % qui arborent 4 étoiles et tous les équipements pour passer de bonnes vacances face au lac en limite de forêt.

Chaque année, les propriétaires injectent 600 à 800 000 euros pour l’entretenir et l’améliorer. Ils disposent de quelques mois entre octobre et mars pour végétaliser les espaces avec les essences liées au cahier des charges du PNRFO, installer des jeux, réparer les voiries, rafraîchir les locaux et installer de nouveaux mobil-homes. « Il y en avait 27 quand nous avons repris, nous en proposons aujourd’hui 80. De la roulotte au mobil-home de deux ou trois chambres avec jacuzzi privé, tous sont reliés à l’électricité, à l’eau et aux eaux usées ». Éco-conçus, ils forment des places de village pour éviter les alignements disgracieux et limiter les vis-à-vis.

Une constante évolution

Alors que la saison bat son plein malgré une météo capricieuse qui nécessite davantage d’entretien des espaces, les gestionnaires se projettent déjà sur les prochains travaux. Estimés à 3 millions d’euros et engagés sur 2025/2027, les aménagements porteront sur la création d’un nouvel accueil avec des places de stationnement. L’agrandissement de l’espace piscine et le doublement de la capacité du lagon en bordure d’eau se fera l’année suivante. La famille Bommelaer envisage aussi de créer des emplacements VIP avec sanitaires privatifs. « Il faut se renouveler tout le temps pour que les vacanciers se sentent bien et comme chez eux ». En parallèle, les gestionnaires travaillent sur l’impact environnemental du camping. L’audit en cours de réalisation leur permettra d’obtenir l’étiquette énergétique de l’établissement bien que non obligatoire.

Le Lac d’Orient emploie 45 personnes en pleine saison, 25 avant l’ouverture et après la fermeture et 10 toute l’année. Les saisonniers se partagent six mobil-homes mis à leur disposition. Muriel Bommelaer était avocate d’affaires à Annecy pendant 25 ans et son mari Laurent, autocariste. Ils font le choix de changer de vie avec un premier camping prisé des escaladeurs à Orpierre dans les Hautes-Alpes et y restent 17 ans. Une reconversion pour être plus proche des enfants, qui reste encore une histoire de famille maintenant qu’ils sont adultes.

À Mesnil-Saint-Père, toute la tribu Bommelaer a suivi et habite sur place. Yann, leur fils aîné, est directeur avec son épouse Mélissa qui régit aussi la partie commerciale. Hugo, le fils cadet, assure la direction technique et sa compagne encadre le club enfants. « En pleine saison, on fait 80 heures par semaine. Si on me demande si j’ai réussi, je réponds oui, parce que nous sommes tous ensemble ! »