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Cabaret Vert 107 000 festivaliers et des records malgré les aléas

Festival. En repensant le lieu pour mettre la Meuse au centre du festival et en déplaçant sa scène principale, la galaxie Cabaret Vert a encore marqué les esprits pour sa 18e édition.

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Photo du Cabaret Vert
Le Cabaret Vert a accueilli un nombre record de 32 000 festivaliers le dimanche. (Crédit : BB)

Malgré la défection de la pointure du rock, Queens of the Stone Age - qui a annulé toute sa tournée estivale pour raisons de santé de son leader Josh Homme - , le jeudi et les orages du samedi, la 18e édition du Cabaret Vert a néanmoins attiré près de
110 000 festivaliers en quatre jours.

Dans un écrin réaménagé en espace d’évasion et de créativité et permettant une meilleure circulation des festivaliers l’évènement estival de Charleville-Mézières a recensé pas moins de 107 000 spectateurs avec une jauge maximale à 32 000 personnes enregistrée le dimanche. Un record en la matière pour la clôture de l’évènement.

« On est très satisfait de la nouvelle déambulation, mis en place le long de la Meuse, devenue le cœur battant du festival, mais aussi de la scénographie, du redéploiement des scènes et du meilleur accueil du public. On sent qu’on devient un festival majeur », estime Julien Sauvage, le directeur du Cabaret Vert. Un vrai satisfecit et un ouf de soulagement car cette métamorphose ne s’est pas faite sans risques et imprévus.

Un des totems des ardennes

En attendant de partager avec son équipe, Julien Sauvage estime déjà que son festival devra continuer à se réinventer sans cesse.

« Le format du festival va être amené à évoluer avec le doux rêve de transformer aussi ce périmètre en un véritable lieu tourisme vert. On ne va pas trop vite griller les étapes. Il faut prendre le temps de réfléchir mais le Cabaret Vert a une carte vitale à jouer dans ce domaine en devenant un élément très totémique du territoire. C’est maintenant dans notre ADN ».

À l’avenir, face à l’explosion des coûts en matière de production et sans pour autant faire l’impasse sur les têtes d’affiches internationales malgré les cachets de plus en plus pharaoniques, le festival carolomacérien qui veut aussi diminuer son empreinte carbone (voir ci-dessous) s’orientera probablement vers un concept encore plus ouvert à la BD, les arts de la rue et le cinéma.

« L’objectif étant de monter progressivement la jauge cumulée à 40 000 personnes pour consolider notre modèle économique, assurer notre viabilité et devenir autonome d’ici 2030 », rappelle Cédric Cheminaud, le directeur adjoint. Enfin, les associations Flap et Trapèze, vont continuer la réhabilitation de l’ancienne friche de La Macérienne, classée Monument Historique. Avec l’ouverture d’ateliers bois en fin 2024, l’émergence d’un Hostel et le début du processus de décarbonation complète du site.

Avec, en fil rouge, la volonté clairement affichée d’arriver à 100 % d’énergie renouvelable pour le Cabaret Vert 2030 et de créer une communauté locale autour de l’autoconsommation énergétique et la production de trois mégawatts à l’année. Le Cabaret Vert c’est aussi 2 500 bénévoles et techniciens, une centaine d’artistes, 70 auteurs de BD, 700 partenaires, 28 stands de restauration, 138 plats sucrés ou salés dont 85% de produits issus de producteurs installés à moins de 200 km de Charleville-Mézières, 13 bars, 5 scènes (Zanzibar, Illuminations, Greenfloor, ZionClub et Razorback, 4 bars à eau, 3 ponts flottants sur la Meuse dont un capable de supporter chacun le passage de 1 534 personnes en simultané, deux terrains de camping, 581 toilettes répartis sur le site et les campings et 70 types de bières.