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BPALC : une année 2022 record pour une baisse annoncée en 2023

Finance. La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) a tenu sa traditionnelle conférence de résultats pour l’année 2022. Une année encore exceptionnelle et record avec un résultat net du groupe de 135 millions d’euros (122 millions d’euros en 2021).

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Photo de Thiery Cahn
Thiery Cahn, Président du Conseil d’administration et Dominique Garnier, directeur général. (Crédit : ND)

Depuis cinq ans, les résultats nets de la BPALC dépassent chaque année de nouveaux records, en constante progression.

Si l’on pensait que le Covid avait fragilisé les établissements bancaires, bien au contraire, ils ne se sont jamais aussi bien portés. En France, en tous cas. Des résultats financiers exceptionnels – il faut cependant s’y attendre – pour peut-être la dernière année à ce niveau.

« Dans un contexte sans précédent de transition économique et financière marquée par un pincement des marges lié à l’accroissement plus rapide de la rémunération des ressources que des intérêts perçus sur les crédits, et par un coût du risque en hausse mais maîtrisé, la BPALC a confirmé sa solidité financière », indique ainsi Dominique Garnier, Directeur Général de la BPALC.

« Le produit Net Bancaire s’élève à 626 M€, un résultat net consolidé en norme IFRS à 135 M€, en progression, et un résultat net en norme française de 79 M€, stable par rapport à 2021. Le bilan total de 38,1 Mds€ est resté stable, et il le faut. C’est un bilan très significatif qui va aussi permettre d’absorber une baisse des résultats de l’ordre de 29% pour le premier trimestre 2023 », poursuit-il.

Une baisse qui s’explique par un effet conjoncturel : « Il faut que les banques rémunèrent bien leurs clients pour consolider la trésorerie des entreprises tout en restant concurrentielles. »

Les résultats de début 2023 souffrent en effet de la hausse des taux décidée par la BCE pour juguler l’inflation. « Cette année 2022 a été marquée par le retour brutal de l’inflation et par voie de conséquence, de la hausse fulgurante des taux, signifiant que le coût de la collecte et le coût des refinancements se sont retrouvés être durablement supérieurs au prix des crédits... dont l’augmentation ne peut être que progressive », précise le Directeur Général.

Pour autant, 2022 a été mise à profit pour lancer un nouveau projet stratégique, le plan « Des Racines & des Ailes ». « Racines car nous sommes profondément enracinés dans le territoire, grâce à notre réseau de 203 agences », souligne-t-il.

« Nous essayons d’être très impliqués, en témoignent les actions menées au niveau du mécénat à hauteur de 3 M€ et dans le soutien aux enjeux du territoire. En 2022, la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne aura accompagné le développement de ses territoires en finançant plusieurs dizaines de milliers de nouveaux projets pour un montant total de 5,9 Mds. »

La BPALC s’est également résolument tournée vers une démarche RSE. « Notée 784 points sur 800 avec une niveau ‘‘exemplaire’’ par l’AFNOR, nous sommes la seule banque à être sur ce niveau de résultat », se félicite Dominique Garnier.

Banque accompagnant le développement des territoires, la BPALC a cependant connu une collecte (assemblage de ressources financières provenant de différents investisseurs, par une banque ou un fonds de placement) « moins abondante et plus chère » avec un encours d’épargne monétaire s’élevant à 24 Mds€ (en baisse de 5% par rapport à 2021).

La raison ? « Les entreprises doivent faire face à une nette inflation, ainsi qu’au remboursement des PGE. Je rappelle que la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne a débloqué 1,6 milliard d’euros à cette fin. L’épargne des entreprises en 2020 et 2021 a donc été en fort recul. L’année dernière, c’est la hausse des coûts qu’elles ont dû absorber. »

En revanche, l’encours d’épargne financière est en hausse de 3,5% à 7,5 Mds€. L’année 2022 aura été une année encore dynamique concernant les encours de crédit mais avec un net ralentissement à partir de l’été.

« L’essentiel de la production s’est effectué au premier semestre 2022, le marché de l’habitat s’étant fortement réduit par la suite. À fin décembre, la croissance de l’assurance-vie compense la baisse des encours des comptes titres. Nous sommes banquiers, mais aussi assureurs. »

Les encours de crédits habitats ont ainsi progressé de 4,3% quand ceux de la consommation et du crédit-bail ont augmenté de 8,1%. Une tendance déjà à la baisse lors du premier semestre 2023.