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« Aux Saveurs d’Ardennes » s’étoffe encore en rachetant Courtepaille

Gastronomie. Après l’atelier de salaison, un magasin de vente de 400 m² et un restaurant, le groupe familial ardennais s’apprête à élargir son offre en ayant racheté le restaurant « Courtepaille » de Warcq pour se lancer, à partir de septembre, dans la vente à emporter.

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Amandine Migneaux a fait avancer les choses depuis son arrivée en 2020 à la tête de l’entreprise familiale. (Crédits : PR )

Arrivé en 2007 à La Francheville sur le parc d’activités du Grand Ban, l’ancien boucher, Didier Villemin, continue de développer son entreprise en partageant désormais l’exploitation avec sa fille et son gendre. « À l’époque, il a fallu emprunter 400 000 euros pour exploiter la salaison en place, ici, sur un atelier de 1 480 m² car le jambon sec n’est affiné que douze mois plus tard avant sa commercialisation. Mon père s’en était alors sorti en faisant du chiffre lors de foires, salons et autres manifestations gastronomiques », se rappelle sa fille, Amandine, qui, avec son conjoint, Jordan Migneaux, est devenu co-gérante de « Saveurs d’Ardennes ».

Aujourd’hui, « Aux Saveurs d’Ardennes » emploie 65 à 70 salariés et réalise un chiffre d’affaires global de 7,5 millions d’euros qui a été boosté par l’ouverture d’un grand magasin de vente en 2020 et la création du restaurant « La grande tablée » en 2022. « Deux évènements qui ont coïncidé avec le Covid. Après nous être développés au départ avec les professionnels de la grande distribution, nous nous sommes réorientés vers les particuliers en nous appuyant sur nos propres produits et ceux des producteurs locaux désirant mettre en avant leur savoir-faire. Cela a été notre parti pris et nous avons alors connu une belle réussite avec ce magasin ».

S’agissant du lieu de restauration, même succès. D’une capacité de 150 couverts et ouvert le midi du mardi au vendredi, les soirées de vendredi et samedi et un dimanche sur deux pour des brunchs, l’endroit ne désemplit pas. Il compte douze salariés et réalise 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires.

Et maintenant, un magasin de vente à emporter à Warcq

Désirant poursuivre cette ascension, le triumvirat de direction s’est lancé un nouveau défi en procédant à la barre du tribunal de commerce de Sedan au rachat du fonds de commerce (à un prix non dévoilé) et du mobilier intérieur (pour une mise de 25 000 euros) du restaurant de grillades « Courtepaille » de Warcq. « Jordan a décelé un véritable potentiel dans les anciens locaux de cette franchise suite à la liquidation judiciaire de la maison-mère, en décembre 2024 ». Campé au bord d’une route départementale fréquentée par 14 000 véhicules par jour, l’endroit constitue en effet un point de passage idéal pour une future rôtisserie de 150 m² pouvant, en cas de succès, faire l’objet d’une extension sur le parking environnant.

Le magasin entend se positionner dans la vente de produits à emporter : « Un secteur très tendance qui a le vent en poupe chez les gens qui travaillent et ont peu de temps. Nous ne nous limiterons pas au basique poulet car on proposera des produits « maison » comme des travers de porcs issus de notre élevage de Rumigny, des saucisses de sangliers, des jambonneaux, des boudins blancs aux oignons, des gratins, des salades et des accompagnements et du fromage à la coupe, des produits de boucherie déjà coupés et emballés ainsi que tout ce qui peut se faire au barbecue. Les clients pourront même, s’ils le veulent, consommer sur place en profitant de la terrasse extérieure », énumère Amandine Migneaux. Son mari sera chargé de la gestion de cette cinquième structure et de la formation du personnel qui s’élèvera à 5 personnes dont deux ex-salariés de Courtepaille. L’ouverture est programmée à la mi-septembre. Amandine Migneaux ne souhaite visiblement pas s’arrêter là. « À l’avenir, on veut encore avancer et en cas d’engouement pour ce concept, pourquoi ne pas le dupliquer dans d’autres endroits ? Nous avons, en tout cas, des idées pleins la tête ».