Aube : vent d’optimisme sur l’immobilier ancien
Immobilier. Avec le retour de l’accès au crédit des primo-accédants, les ventes redécollent pour les acteurs comme le Groupe Martinot.

Les ventes de logements anciens rebondissent depuis le dernier trimestre 2024. Les cinq baisses consécutives des taux directeurs par la Banque Centrale Européenne, passant de 4,2 % à 3 % en janvier 2025, se répercutent avec effet immédiat sur les taux bancaires et l’accès au crédit, notamment des primo-accédants. « Avec la covid, ils ont été les premiers sortis du marché immobilier. L’impact, pour une mensualité constante à 1 000 € représente 15 000 € de plus pour le budget d’un acheteur. C’est à peu près 10 m² en plus à Troyes », explique Nicolas Martinot, président du Groupe Martinot, qui salue la fin d’année 2024 pour les transactions dans l’immobilier ancien. « En 2024, nous avons eu deux marchés immobiliers complètement différents ». Morose en début d’année et boostée sur le dernier trimestre, l’activité du Groupe enregistre une hausse de 2,5 %. Un vent d’optimisme qui doit se corréler à la conjoncture politique et économique. Mais, d’ores et déjà, les banques financent de nouveau. « Le marché repart, les perspectives sont bonnes, nous devrions retrouver un marché national autour de 900 000 ventes ». Le marché troyen de l’immobilier s’est régulé à la baisse ces dernières années, à environ 1 800 € /m². « Nous avons toujours des marges de négociation de 9 à 10 %, mais il ne faut pas que les vendeurs soient trop gourmands pour ne pas bloquer le marché ».
Un marché de l’ancien qui doit toutefois se plier aux réglementations énergétiques et dont les passoires thermiques ont subi une dévaluation de 25 % pour anticiper les coûts de travaux pour une mise en conformité. La loi Climat et Résilience fait la chasse aux logements classés G, soit 3 % du parc, et en 2028, les F seront concernés, soit 16 % du parc et en 2033, les logements E. « Nous avons une augmentation du nombre de ventes en F et G. Il y a des gens intéressés pour faire les travaux ». Reste à s’assurer des possibilités offertes par les copropriétés et par l’impact des travaux sur l’amélioration du diagnostic énergétique. « Il faut avoir la certitude que les travaux auront un impact sur la note DPE du logement. Notre stratégie sera de continuer d’accompagner nos clients dans la rénovation du logement et dans le financement ». Le Groupe Martinot choisit donc d’accompagner ses clients avec une offre globale et des partenariats pour le financement, les investissements, la gestion et pour les travaux. « Ensemble, nous sommes plus forts », souligne Nicolas Martinot qui rappelle l’intégration de la société Conat services en 2021 pour les travaux, et de la société « Vous Financer ».
Une Crise Des Agences Immobilières, Pas De L’immobilier
En location, la raréfaction se fait moins sentir à Troyes que dans les grandes métropoles. « À Reims, Dijon et Nancy, nous mettons un appartement en location, nous avons 50 appels. Nous pouvons parler de pénurie de logement. À Troyes, nous avons encore de l’offre même si une partie est vieillissante au centre-ville. Sur les deux agences troyennes, nous avons 250 logements disponibles et 125 biens à la vente. Il n’y a pas de crise de l’immobilier, mais une crise de logement renforcée par des logements sortis du marché à cause de leur mauvaise note énergétique ». Après l’augmentation du nombre d’agences immobilières dans les années 2021/22, 3 000 agences ont fermé sur les deux dernières années, dont les mandataires ou les agences récentes. « Les plus résilients et les plus professionnels tiennent. Il y a une crise des agences immobilières, pas une crise immobilière. Un marché qui retrouve son volume moyen des dix dernières années, n’est pas en crise ».