ATS Plastique veut garder un coup d’avance
Industrie. La stratégie gagnante d’ATS Plastique sur un marché en pleine croissance qui s’ouvre et se diversifie : des investissements continus, dont certains accompagnés par la Région, pour améliorer la productivité et l’expertise du bureau d’étude.
« Ici, ATS produit de la chaudronnerie plastique qui peut se retrouver à l’autre bout du monde grâce à des donneurs d’ordres internationaux », constate Franck Leroy, président de la Région Grand Est en visite à Bourguignons (10). Industrie manufacturière, « ATS Plastique n’a pas de problème de débouchés avec son activité de traitement de l’eau. Le réemploi de l’eau est un marché d’avenir ». L’entreprise créée en 1976 et reprise depuis quinze ans par Stéphane Pradelle, développe et fabrique en chaudronnerie et usinage des produits pour le traitement de l’eau et de l’air pour des marchés nationaux et internationaux avec des clients comme Suez, Véolia, Sogea ou Vinci avec dernièrement un chantier au Bénin. Cela représente 85 % de son activité. Le reste se positionne sur la viticulture (cuve de stockage) dans l’Aube et les départements limitrophes.
Le bureau d’études, centre névralgique du développement sur mesure
Le bureau d’études de quatre personnes développe des solutions sur mesure répondant à un cahier des charges client spécifique. ATS Plastique travaille des matériaux plastiques comme le polyéthylène, le polypropylène, le PVC, le polycarbonate… Il réalise la conception et le dimensionnement des produits en vue de simulations, de prototypages ou de la production de petites séries.
Une fonction essentielle pour l’entreprise qui compte cinq à dix nouveaux clients par an. « Les acteurs du traitement de l’eau sont saturés et ne peuvent répondre à toutes les demandes. Et les domaines de consultation se diversifient », constate Stéphane Pradelle qui s’adapte continuellement aux nouveaux marchés.
Gagner en productivité
Avec un chiffre d’affaires 2023 de 2,3 millions d’euros, ATS emploie 15 personnes et des intérimaires lors des pics saisonniers. « En général, nous prenons des intérimaires de mai à novembre. Cette année pour anticiper et faire face à l’augmentation de l’activité, nous avons commencé en février. Nous accueillons aussi une nouvelle recrue, une femme, en soudure métallerie dans les prochains jours », souligne Stéphane Pradelle. La croissance constante des dix dernières années conforte son dirigeant dans sa stratégie d’investissement.
« Nous devons garder un coup d’avance. L’objectif est d’améliorer notre outil, de gagner en productivité tout en restant sur la même structure ». Avec une enveloppe régionale et Feder globale de 40 000 € pour un investissement de 87 000 €, l’entreprise a pu acquérir une nouvelle machine de découpe qui lui fait gagner du temps. « L’aide de la Région Grand Est s’avère une opportunité pour investir dans du matériel. Nous gardons ainsi une bonne trésorerie et pouvons rester compétitifs. Cela nous permet d’améliorer notre résultat et de le répercuter aux salariés sous forme de primes. »