Entreprises

Artech’Drone prend de la hauteur

Innovation. Lors de ses portes ouvertes, l’entreprise Artech’Drone a présenté ses nouveautés en termes de techniques et de matériels.

Lecture 6 min
Photo d'un drone portant une charge lourde
Démonstration d’un drone portant une charge lourde lors des portes ouvertes de l’entreprise le mardi 7 novembre. (Crédit : MM)

L’époque des drones réservés aux loisirs est désormais révolue. Aujourd’hui, des entreprises proposent des technologies d’un tout autre calibre, bien plus performantes, avec des poids pouvant atteindre 500 kg. Ainsi, Artech’Drone a tenté de convaincre les entreprises présentes lors de ses portes ouvertes. Au programme : vidéos témoignages, exposition des différents drones et démonstrations en conditions réelles. Créée en 2017, Artech’Drone ne cesse de se développer. Il faut dire qu’au fur et à mesure des années, l’entreprise a su se réinventer en s’adaptant à un grand nombre de domaines : communication, tourisme, agriculture, sécurité… Face à l’explosion des demandes, son fondateur, Arnaud Gilotin, a choisi de créer trois entités différentes : Artech’Engineering, qui produit la gamme de drones, Artech’Drone qui délivre des prestations de services et Artech’Academy, l’organisme de formation à la conduite de vecteurs aériens.

Des projets devenus réels

« Il y a encore deux ans, il était impossible pour nos drones de porter des charges lourdes », précise Sylvain Mary, associé dans l’entreprise. « Aujourd’hui, nous avons conçu l’octopus, une machine pouvant soulever jusqu’à 150 kg. » Cette avancée technique permet donc à l’entreprise de toucher d’autres domaines tels que le bâtiment. « En 12 minutes un drone peut nettoyer une toiture de 300 m2. C’est un gain de temps incomparable pour les clients. » Et ce n’est pas tout, « ces nouvelles méthodes permettent de limiter l’installation d’échafaudages pour les grands chantiers tout en portant des pierres ou des matériaux lourds en haut d’un immeuble », indique Arnaud Gilotin, le PDG d’Artech’Drone. Ces nouveaux procédés ont d’ailleurs attiré de nouvelles entreprises comme Axon’Cables et son PDG Joseph Puzo. Dans le secteur de l’agriculture, utiliser un drone pour traiter la pyrale du maïs, une chenille attaquant les cultures de maïs, est désormais possible.

« Il n’y avait pas de solution mécanisée pour cette problématique. Là où un exploitant mettait plusieurs heures pour poser et relever des pièges sur 10 hectares, avec le drone tout est fait en 15 minutes », explique Sylvain Mary, associé à Arnaud Gilotin. En outre, « cette méthode au sommet de la technologie n’est pas polluante, les produits utilisés ne sont pas abrasifs. »

Les drones s’adressent aussi à des domaines comme la sécurité, la défense ou l’aide à la personne, avec désormais la capacité de porter des individus ou des armes, par exemple. « Nos drones sont devenus des outils polyvalents essentiels dans la prestation de services, on peut en quelque sorte les comparer à des couteaux suisses », affirme Emmanuel Miard, nouveau collaborateur de l’entreprise pour le domaine du bâtiment et du photovoltaïque. « Leur atout majeur : la précision. »

Une stratégie tournée vers le futur

« Notre objectif désormais est de transposer nos savoir-faire dans tous les métiers possibles. Actuellement, nous sommes principalement présents dans les domaines de l’agriculture et de la viticulture, mais nous voulons pouvoir répondre à toutes les problématiques futures de manière efficace. Nous avons dépassé le stade ludique du drone, comme la mesure, la vidéo ou la vérification d’infrastructure. Ce qu’on veut, c’est voir plus grand », explique Sylvain Mary. « L’avenir du drone, c’est l’innovation », ajoute ainsi l’associé d’Arnaud Gilotin.

La formation ouverte à tous

En plus d’une offre très variée, Artech’Academy propose aux particuliers et aux entreprises de se former au télé pilotage. L’apprentissage se fait en deux semaines : une semaine théorique et une semaine pratique. Il est toutefois possible d’ajouter une spécialité à la formation comme la vidéo. « Même si la réglementation risque de changer en janvier 2024, la formation est actuellement obligatoire pour piloter un drone », rappelle Christophe Robin, en charge du pôle formation de l’entreprise.

« Notre société propose une session sur site par mois, elle réunit en moyenne 2 à 5 élèves. Aujourd’hui, nous constatons que nos formations attirent beaucoup de chercheurs universitaires qui souhaitent mettre à profit un drone au sein de leurs travaux de recherches, notamment dans les domaines de la faune ou de l’architecture. »

Désormais ouvert à tous, tant par la pluralité des services proposés que par la simplicité d’accès aux formations, les drones semblent être la solution à de nombreuses problématiques des entreprises. « Que vous soyez un industriel, une collectivité locale, un architecte, une agence de communication ou un particulier… notre objectif est de proposer un support marketing original, performant et percutant ainsi que des prestations techniques sur mesure », concluent les associés d’Artech’Drone.