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Ardennes : 6 800 emplois à pourvoir en 2024

Emploi. L’enquête menée par France Travail et à laquelle 25 % d’employeurs ardennais ont répondu, révèle que 6 835 projets de recrutement sont espérés en 2024.

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Photo de Gérald Marol
Gérald Marol, le directeur territorial France Travail Ardennes. (Crédit : PR)

L’enquête menée fin 2023 par France Travail et à laquelle 25 % d’employeurs ardennais ont répondu, révèle que 6 835 projets de recrutement sont espérés en 2024. Cette enquête sur les besoins en main d’œuvre durant l’année en cours fait donc part d’amples intentions d’embauche des dirigeants d’entreprises locaux. 6 835 projets dont 72,6 % déclarés durables sont donc projetés par 22,7 % de répondants. Soit 4 960 (+15,6 %) de plus qu’en 2023. Le bémol à cette bonne situation est que 56,1 % de ces projets sont jugés « difficiles à concrétiser » par ces mêmes dirigeants d’entreprises, notamment ceux de l’industrie et de l’hôtellerie-restauration. Là où des métiers sont particulièrement en tension.

13 810 demandeurs d’emploi dans les Ardennes

« Et malgré les efforts prodigués par l’UIMM et d’autres organismes, force est de reconnaître que certains métiers, comme ceux de l’industrie, ont une mauvaise image et attirent peu. La challenge, aujourd’hui, est de gagner en attractivité en multipliant les immersions en entreprises et en cassant les tabous en montrant les évolutions positives afin que ces offres d’embauches puissent se concrétiser et devenir opérationnels. C’est essentiel dans un département où on recense 13 810 demandeurs d’emplois », le souligne Gérald Marol, directeur territorial de France Travail, qui détaillait cette opération.

En détaillant les indicateurs et les résultats de cette enquête, ce dernier a mis l’accent sur le fait que 3 046 de ces projets de hausse d’effectif (44,6 %) émanaient d’entreprises de moins de dix salariés.

Des chômeurs longue durée peu qualifiés et mobiles

54 % de ces intentions se situent dans les services. Ceux aux particuliers (36,7%) et aux entreprises (17,8%) et liés à l’industrie (16,8 %) sont les principaux secteurs pourvoyeurs d’emplois. Les métiers les plus demandés sont ceux de télévendeurs et téléconseillers (314 postes) via Intelcia qui prévoit de recruter 250 à 300 CDI dont des aides à domicile et auxiliaires de vie (212), aides en cuisine et employés polyvalents de restauration (161) et d’agriculture (134). Ce questionnaire a aussi permis de cibler les métiers les plus en tension : charpentiers (métal et bois), soudeurs, chaudronniers, ouvriers qualifiés des industries agro-alimentaires, mais aussi boulangers-pâtissiers, médecins, aides médico psychologiques et professionnels de l’animation culturelle et de l’action sociale.

Le profil des demandeurs d’emploi locaux laisse apparaître des personnes peu mobiles, souvent en situation de monoparentalité, depuis longtemps sans emploi et peu qualifiées « ce qui nous oblige bien souvent à recourir à la bonne volonté », précise Sébastien Guenet, le délégué général de l’UIMM.