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Après l’explosion accidentelle d’un bâtiment, la sucrerie Tereos de Bucy-le-Long a vite repris son activité

Industrie. Malgré l’explosion et l’incendie survenu le 9 octobre, l’activité de Tereos de Bucy-le-Long dans l’Aisne a rapidement repris sur le site.

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Photo de plusieurs silos agricole
(Crédit : Freepik)

Voici une dizaine de jours, un peu avant 6h du matin, une explosion a détruit un bâtiment à la sucrerie du groupe Tereos située à Bucy-le-Long, près de Soissons. Deux employés ont été légèrement blessés et assistés par les secours, arrivés rapidement. En tout, plus de 50 pompiers et de 20 véhicules sont intervenus.

Rien de trop, car l’explosion a endommagé un bâtiment et déclenché un incendie. Plus de 80 employés ont été évacués et un périmètre de sécurité a été installé autour du bâtiment en péril. Le sinistre a été provoqué par l’éclatement d’un four à déshydratation de pulpe de betteraves. Ce sous-produit des sucreries est utilisé dans l’alimentation du bétail.

L’incendie a pu être éteint assez vite. Le four est détruit, de même que la vaste toiture du bâtiment, totalement inutilisable. Mais l’unité de déshydratation étant à l’écart de la sucrerie, celle-ci a pu reprendre son activité, sans risque pour le personnel ni le voisinage.

C’est un moindre mal pour Tereos, alors que la campagne sucrière a démarré. L’entreprise a réduit sa capacité de production en fermant, cet hiver, son unité historique d’Escaudœuvres, près de Cambrai (Nord). Elle compte évidemment sur celle de Bucy-le-Long, dans laquelle elle vient d’investir 3 millions d’euros dans une nouvelle station d’épuration, qui lui permet de remettre en circuit plus d’eau qu’elle en utilise.

L’amiante en question

Le remise en route de la sucrerie n’a pas mis fin à toutes les inquiétudes. La toiture brisée était en effet, constituée en partie de fibrociment, comportant des fibres d’amiante. La crainte d’une pollution de l’air s’est vite répandue. La préfecture a dû se fendre d’un communiqué pour préciser, d’une part, qu’ont été mises en place « une aspersion d’eau permettant de rabattre les poussières au sol » et « un système de récupération des eaux potentiellement chargées en matière fibreuse ».

Et d’autre part, que « du fait du brouillard présent sur l’agglomération de Soissons et en l’absence de vent, la propagation des poussières dans l’atmosphère n’est pas envisagée au-delà de l’entreprise ». De son côté, celle-ci a tenu à préciser : « Les pompiers nous ont donné le feu vert pour reprendre l’activité… Il n’y avait aucun risque d’émanation ou de propagation de l’amiante. »