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Annie Genevard : « l’État est aux côtés des vignerons »

Viticulture. La ministre de l’Agriculture et 35 000 visiteurs étaient aux Riceys pour célébrer le 30e anniversaire de la Route du Champagne en Fête dans l’Aube.

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Photo de Annie Genevard
Annie Genevard aux Riceys le 26 juillet dernier pour le triple anniversaire du Champagne : 10 ans à l’Unesco, 30 ans de la Route du Champagne et 50 ans du Saulte Bouchon. (Crédits : MBP)

« Nous avons besoin de montrer le visage heureux de l’agriculture, de la viticulture qui réussit et qui croit en son avenir », déclare la ministre de l’Agriculture dans la Côte des Bar. Pour le 30e anniversaire de la Route du Champagne en Fête, Annie Genevard est « venue rendre hommage à un terroir qui se mobilise pour valoriser une production d’excellence ». Elle y salue une production qui valorise la protection de l’environnement et apporte son soutien à la filière viticole.

Face aux aléas climatiques, « il faut pouvoir bénéficier de ceps qui soient plus résistants à l’agression des maladies et à la sécheresse ou à trop d’humidité. La recherche variétale fait beaucoup d’efforts en la matière. Dans la Côte des Bar certains rendements ont été divisés par trois et pour de jeunes installés sans réserve suffisante, la saison s’est transformée en épreuve de vie ». Précisant que l’État, qui a mobilisé un milliard d’euros pour venir en aide au secteur, a adopté des propositions de loi pour renforcer le dispositif sanitaire et lutter contre la flavescence dorée de la vigne. « Nous continuerons d’agir avec détermination ».

Quant aux droits de douane (actés à 15 % depuis l’entretien), « ils sont préjudiciables à tout le monde, ils sont mauvais pour nos productions françaises et européennes, et ils sont mauvais aussi pour les Américains puisqu’ils appellent des mesures de rétorsion ». Intronisée Chevalier du Saulte Bouchon, la ministre a joué avec humour le jeu de la confrérie dont elle souligne l’importance pour les territoires. Elle s’est prononcée, aux côtés de son homologue au Tourisme, Nathalie Delattre, sur un plan d’encouragement de la filière pour l’oenotourisme et l’agrotourisme lors du Comité interministériel du Tourisme. Il s’agit de « défendre un patrimoine, une certaine idée de la France, celle qui croit à la transmission, à la valeur et à la beauté du temps long ».

Anniversaire dignement fêté

Photo de François Baroin
Toast dans les caves voutées du Champagne Morize avec François Baroin (Crédits : MBP)

35 000 visiteurs ont suivi la 30e Route du Champagne en Fête aux Riceys qui compte 1 250 âmes au quotidien avec ses 866 hectares de vignes et des quatorze domaines ouverts à la dégustation. Seule commune à posséder les trois appellations contrôlées Champagne, Coteaux champenois et Rosé des Riceys, elle était au centre de l’édition 2025 de l’événement initié en 1995 par CAP’C. 13 000 pass ont été délivrés pour accéder aux dégustations chez les vignerons partenaires. « Le visitorat a évolué, la Route du Champagne en Fête est plus qualitative grâce à l’offre montée en gamme année après année chez les vignerons », constate Etienne Bertrand, président de CAP’C.

Avec un tiers de visiteurs étrangers de 43 nationalités différentes, les hôtels et les gites affichent complet. Sachant qu’un touriste de passage génère 50 € de dépense par jour, les retombées sont à la hauteur de l’événement. « La Route touristique du Champagne en Fête est l’élément touristique le plus visible en Champagne », insiste Christelle Taillardat, directrice de l’agence de développement touristique de l’Aube. « Il territorialise le champagne et montre qu’il y a du champagne dans le sud de l’appellation, dans l’Aube ».