Amazon recrute plus de 2 000 saisonniers pour les Hauts-de-France, notamment dans l’Aisne
Emploi. Avant les fêtes de fin d’année, c’est déjà celle du commerce. Le plus grand magasin en ligne du monde, Amazon, est évidemment de la partie. Pour faire face à l’afflux des commandes, il doit accroître temporairement son personnel d’environ 30 %. Pour cette fin d’année, Amazon France vient d’annoncer rechercher 6 500 saisonniers, dont 2 100 rien que pour les Hauts-de-France.
L’entreprise créée et présidée par l’américain Jeff Bezos emploie plus de 20 000 personnes en France, essentiellement dans la logistique, dont 5 000 dans les Hauts-de-France. L’un de ses 4 mégacentres de tri et distribution en France se situe à Lauwin-Planque, près de Douai (Nord). Il y a aussi un centre de distribution à Senlis (Oise) et un second à Boves à proximité d’Amiens (Somme).
S’y ajoutent 3 agences de livraison, une à Sainghin-en-Mélantois dans l’agglomération lilloise et une autre à Avion, voisine de Lens (Pas-de-Calais), la troisième est située dans l’Aisne, à Gauchy, tout près de Saint-Quentin. Celle-ci a ouvert à l’automne 2021 sur près de 8 000 m² et généré environ 250 emplois, dont une majorité de chauffeurs-livreurs, salariés par des transporteurs partenaires d’Amazon. Elle devrait embaucher plusieurs dizaines de saisonniers pour faire face à son pic d’activité de fin d’année.
Bémol syndical
L’entreprise insiste sur le fait que les saisonniers, s’ils font leurs preuves, ont vocation à signer un CDI. Comme bien d’autres, elle fait face actuellement à des difficultés de recrutement. Elle a d’ailleurs investi dans une campagne publicitaire à la télévision pour mettre en lumière un salaire supérieur de 22 % au Smic au bout de 24 mois de présence, des programmes de formation offrant des perspectives de carrière et divers avantages sociaux ou pécuniaires.
C’est un autre air que les syndicats se sont mis à chanter, au même moment, via le CSE (comité social et économique) central d’Amazon. Ce dernier a rendu public un rapport du cabinet Progexa, qui met, lui, l’accent sur la pénibilité, les accidents du travail, l’absentéisme en hausse et le turn-over du personnel. Amazon France a répliqué en citant un sondage réalisé en début d’année par l’Ifop, selon lequel « plus de 8 salariés sur 10 recommanderaient à leurs proches de venir y travailler et s’y projettent dans les prochaines années ».
Développement accéléré
En tout cas, Amazon semble apprécier l’accueil reçu en France. Elle n’a vraiment cherché à conquérir ce marché qu’à partir de 2010. Depuis, elle y a investi plus de 20 milliards d’euros. L’an dernier, Amazon France a réalisé un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros, en croissance de 16 % sur un an.
16 000 entreprises françaises y écoulent leurs produits. Pour leur part, les Hauts-de-France ont vu Amazon investir 3,5 milliards d’euros en 12 ans, créer – on l’a dit – 5 000 emplois, mais entraîner aussi 8 500 emplois indirects… sans compter les saisonniers.