75 000 € pour repenser le site Marques Avenue
Zone commerciale. La ministre Olivia Grégoire apporte une enveloppe à la Ville de Saint-Julien-les-Villas via Troyes Champagne Métropole pour l’étude de préfiguration de la transformation de la zone commerciale.
Ils sont loin les beaux jours de Marques Avenue connus en 1993, alors premier centre de marques de magasins d’usine. Le site de Saint-Julien-les-Villas subit la mutation des habitudes de consommation et de la concurrence avec des bâtiments désertés et des enseignes qui disparaissent ou baissent le rideau. Le bâtiment originel et l’ensemble de la zone doivent aujourd’hui être repensés pour redevenir un nouvel espace d’attractivité.
Après les opérations nationales « cœur de ville » et « petites villes de demain » dotées de 8 milliards d’investissements directs, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation en visite dans l’Aube, s’attaque à la revitalisation des zones commerciales. Troyes Champagne Métropole a ainsi candidaté au programme national doté de 24 M€ destinés à transformer les zones comme Marques Avenue en favorisant la mixité d’usages et la renaturation du site. Lauréate, TCM obtient une enveloppe de 75 k€ pour travailler sur l’étude de préfiguration du futur site de Saint-Julien-les-Villas.
Marques Avenue fait partie des 1 500 zones d’activité commerciale du territoire. « Il faut s’adapter, il faut rénover, il faut être concentré, il faut verdir. Il faut attirer », insiste la ministre qui en profite pour visiter l’espace médical multidisciplinaire de spécialistes en construction, porté par EMSC et présenté par sa présidente Edite Martins. Il accueillera entre autres des services d’urgence, de traumatologie, gynécologique, radiographie, dermatologie, esthétique, mais aussi des cellules de télémédecine pour permettre aux patients d’être suivis par des spécialistes qui ne sont pas dans le département. « C’est intéressant de voir cet espace médical en construction ici. Accompagner les acteurs locaux dans la transformation ces zones d’activité commerciale, c’est l’objet de ma présence. »
Le pôle médical générera naturellement du trafic pour les équipements et commerces environnants. Un premier virage de mixité de l’offre, amorcé par « la Ferme de la Diligence » installée dans Marques Avenue, répond à la demande de produits de proximité et de services avec des produits fermiers accessibles 24H/24 dans des casiers. « Il faut réinventer l’expérience magasins d’usine avec les nouvelles attentes des usagers », explique Renaud Maret, président du Groupe Marques Avenue qui évoque les animations mises en place pour relancer la fréquentation du bâtiment 1 et des cinquante enseignes ouvertes. « Notre objectif est de défendre notre ADN tout en le réinventant. Seconde main, partenariats avec des associations inclusives d’avantage connectées aux attentes des consommateurs : nous avons cette envie de développer, mais de développer intelligemment ».
« Les déplacements, ça commence quand on rentre à Paris »
L’étude du Marques Avenue va ainsi pouvoir s’engager, attirant de nouvelles enseignes ou services mais faisant partir celles qui ne se reconnaîtront pas dans le nouveau modèle. Un effet collatéral prévu par le programme de transformation des zones commerciales avec la prise en charge de 50 % des déficits commerciaux des projets les plus matures. « Il faut les dédommager. Souvent les communes sont seules pour cela. J’ai débloqué un programme de 25 M€ pour accompagner le déficit d’opération commerciale », annonce la ministre.
Beaucoup d’échanges de cartes ont été faits entre le cabinet ministériel et les acteurs du site aubois qu’ils soient institutionnels, TCM, Ville de Saint-Julien-les-Villas ou privés avec le Groupe Marques Avenue ou EMSC. « Il y a la subvention financière, mais il y a aussi une équipe dédiée au sein de l’administration, avec la direction générale des entreprises, la direction de l’urbanisme, avec différents ministères qui sont la Task force, à votre disposition quand on est lauréat, pour échanger avec des gens de l’administration sur le projet et avec d’autres collègues, qui dans d’autres régions, sont confrontés à des transformations similaires. (…) On est là, aux côtés et pas face à face, des élus locaux de l’agglomération, du Département, de la Région c’est un travail commun. Je dis souvent que les déplacements, ça commence quand on rentre à Paris. Je vous laisse les coordonnées des membres de mon cabinet, n’hésitez pas. »