70 emplois créés sur la zone industrielle de Mohon

En récupérant et transformant des matières inutilisées comme des chaussures, de la maroquinerie, de la bagagerie, des produits textiles voire même de la parfumerie pour les valoriser en nouvelles matières premières (polymères, cuirs, métaux, textiles, etc…) réemployées ensuite dans diverses filières industrielles, la PME locale qui a souhaité gardé l’anonymat va prendre une certaine ampleur. Ce développement annoncé l’obligeait à trouver rapidement une surface d’exploitation plus importante afin d’assurer ce nouveau volume d’affaires qui n’était pas en phase avec ses ex-locaux devenus trop étroits. Elle va ainsi passer d’une cellule de 800 m² à un bâtiment plus de 1 000 m².

Pour faciliter la tâche et les démarches de cet investisseur qui prévoit de créer 70 emplois, la société Protéame-SEAA, représentée par son président Jean-Claude Caillaud, a donc signé, le 6 octobre, une Vente en l’Etat Futur d’Achèvement (VEFA) à la SAS Patrimoniale des Ardennes, présidée par Patrick Fostier.

C’est donc sur la zone industrielle de Mohon sur un terrain de 11 000 m² que sera prochainement transférée l’activité de cette entreprise spécialisée dans le recyclage de matériaux de marques issus de l’artisanat du luxe et devenus caduques sur le marché parce qu’ils présentent des défauts ou sont endommagés. Cette solution représente une réponse concrète à la loi anti-gaspillage mise en vigueur par l’Etat depuis le 10 février 2020 qui interdit la destruction des invendus non-alimentaires. Ce qui oblige ainsi les marques à repenser leur approche initiale en passant par des sociétés qui s’attachent à revaloriser ces ressources dormantes.

Le bâtiment doit être opérationnel en juin

Ce marché va permettre la réhabilitation complète d’un bâtiment de 1 000 m2 et une extension de 1 500 m², rue Camille-Didier, pour créer des ateliers, bureaux et locaux sociaux, là même où était jusqu’alors implanté l’ancien garage Dumont, devenu depuis une friche industrielle.

Cet investissement immobilier qui s’élèvera à 5,4 millions d’euros tout compris s’inscrit selon Patrick Fostier « dans la logique « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN) et dans la réutilisation de friches industrielles qui privilégie la valorisation de l’existant plutôt que l’étalement urbain. Il constitue aussi une première concrétisation du remaniement de cette zone de Mohon, engagé il y a deux ans par Ardenne Métropole et son président Boris Ravignon et illustre la dynamique de réindustrialisation durable portée par notre territoire ».

La SAS Patrimoniale des Ardennes assurera la couverture de cet investissement (dont 800 000 euros consacrés à l’achat du foncier) avant de louer par la suite au porteur de projet des locaux industriels neufs plus un parking qui seront réalisés et aménagés par Protéame. La livraison, avant exploitation du futur bâtiment, se fera au plus tard en juin 2026.