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4,5 ha acquis par Ardenne Métropole pour permettre l’essor d’Amada

Industrie. Après avoir déjà procédé à deux extensions de son site carolomacérien, en 1998 et 2017, le groupe japonais Amada envisage un nouveau développement de l’unité ardennaise.

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Aujourd’hui, Amada est assuré de disposer du foncier dont elle avant besoin en vue d’une troisième extension. (Crédit : DR.)

Grâce à un nouvel agrandissement de son outil de travail ardennais, le spécialiste de la fabrication de machines dédiées à l’usinage de la tôle (découpe, pliage, formage, cisaillage, poinçon- nage et soudage) espère ainsi conquérir de nouvelles parts de marchés, notamment dans les pays de l’Est, mais aussi augmenter sa gamme avec des produits pas encore couverts aujourd’hui par Amada. Deux vecteurs qui doivent optimiser l’activité de la filiale caroloma- cérienne du géant asiatique.

Afin de faciliter ce projet et permettre à Amada dont le directeur général Europe est Jean-François Vannier, de continuer son développement sur le territoire, Ardenne Métropole vient de signer avec le groupe asiatique et aussi Proteame, société d’économie mixte d’aménagement ardennaise, une convention afin de donner les moyens à l’entreprise de faciliter son expansion.

La communauté d’agglomération présidée par Boris Ravignon s’est ainsi engagée à acquérir puis céder 4,5 hectares de parcelles de terrains supplémentaires et d’un seul tenant autour de l’actuelle usine en vue de son agrandissement.

Pour cela, il a fallu négocier avec les différents propriétaires dont certains dirigeants d’entreprises mais aussi avec la municipalité de Villers-Semeuse pour livrer à Amada le foncier dont elle a besoin pour mener à bien son nouveau projet industriel, étroitement lié aux ambitions du géant mondial de la machine outils en Europe.

Protéame profitera par la suite de cette opportunité pour préparer une restructuration complète de la zone d’activités du quartier de Mohon. D’ici la concrétisation du projet, la collectivité locale s’est engagée à viabiliser le terrain et y amener les différents réseaux. Un chantier qui démarrera une fois qu’Amada aura présenté son plan économique, normalement dévoilé avant la fin de l’année.

« Disposer de ces terrains est un atout supplémentaire dans les négociations que nous allons entamer au Japon pour persuader les dirigeants du groupe que Charlevillle-Mézières dispose là d’un fort potentiel », avance Jean-François Vannier, ancien directeur du site local.

Présent depuis les années 1970 à Charleville-Mézières sur le site de la rue Camille-Didier, Amada qui emploie actuellement 140 salariés sur place (126 CDI et 14 intérimaires) est devenu la plateforme logistique européenne du fabricant japonais d’équipements et de machines de traitement des métaux. En permanente évolution technologique, la filiale ardennaise d’Amada génère 60 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et vend une trentaine de machines par mois à des tôliers. La PME dirigée depuis 2022 par la Sedanaise Karine Réveil dispose à ce jour de 28 000 m2 de bâtiments couverts sur une surface totale de 101 250 m2.