3,7 millions d’euros pour pérenniser la station d’épuration de Sedan
Aménagement. La station d’épuration de Sedan a été fortement rénovée et va être dotée d’une unité de traitement et de valorisation de sable qui sera opérationnelle en 2026.

Ouverte en 1998, la station d’épuration à boue activée de Sedan qui traite les eaux usées de cinq communes du bassin sedanais (Floing, Glaire, Thelonne, Noyers-Pont-Maugis, Wadelincourt) en plus de celles de la seconde ville du département (soit plus de 50 000 équivalents/habitants) avait besoin d’un vaste programme de réhabilitation de ses équipements de façon pour pérenniser son site de Glaire.
À ce titre, lors de la notification du nouveau marché d’exploitation de la STEP par son prestataire, Sogea Environnement, filiale du groupe Vinci, Ardenne Métropole avait inclus dans ce document un certain nombre d’investissements pour mettre un terme à certains dysfonctionnements. « Il a alors été prévu de créer un nouveau dégrilleur puisque le précédent avait souffert de la présence récurrente de lingettes de toilettes qui bouchaient régulièrement les pompes, de rénover l’ensemble des armoires électriques pour gagner en efficience et d’améliorer le fonctionnement de la station. Tout en procédant au curage des deux bassins d’aération, ce qui n’avait plus été fait depuis une quinzaine d’années, entraînant une accumulation de matières, ce qui a eu pour effet de limiter la capacité épuratoire de l’usine », résume Julien Malherbe, chef de service d’exploitation eaux potables et assainissement d’Ardenne Métropole.
Commencé il y a deux ans et en passe d’arriver à son terme, ce vaste chantier a nécessité un investissement de 2 millions d’euros.
La step élargit son activité
En parallèle à cette opération arrivée à son terme, Ardennes Métropole en a profité pour présenter la future unité de traitement et de valorisation du sable qui lui permettra d’économiser 140 000 à 200 000 euros par an. « Une usine dans l’usine », selon Julien Malherbe. « Grâce à cet équipement, nous allons pouvoir laver les sables issus du nettoyage des réseaux d’assainissement et du ruissellement des eaux de pluie provenant du balayage des voiries ou de l’érosion des sols et des matériaux de construction qui ravinent lors d’évènements naturels et se mélangent aux matières organiques ».
Les stations d’épuration non équipés de ce dispositif doivent passer par les centres d’enfouissement gérés par Arcavi, ce qui génère un coût de transport important pour les collectivités locales.
Ardenne Métropole a ainsi choisi de faire de Glaire le seul site ardennais de lavage de sable. C’est donc là que les déchets vont être transformés en matière première pour d’autres entreprises afin d’être utilisés par des sociétés de BTP pour les fonds de fouilles, les remblais, les cimenteries, les enrobés ou le macadam. 1,7 million d’euros ont été investis pour dimensionner l’unité de sable de Glaire afin d’être en mesure d’accueillir et traiter 1 500 tonnes de sable par an. Le gisement pour la collectivité n’étant que de 700 tonnes, les 800 autres tonnes vont pouvoir être gérées intelligemment par d’autres collectivités moyennant une réglementation à définir et une compensation financière.
(*) Floing, Glaire, Thelonne, Noyers-Pont-Maugis, Wadelincourt.