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29 propositions pour promouvoir l’industrie verte dans les Ardennes

Industrie. Président de la Commission des affaires économiques au sein du Parlement, Guillaume Kasbarian a récemment consulté les acteurs économiques ardennais concernant le futur projet de loi sur l’industrie verte.

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Photo de Guillaume Kasbarian
Guillaume Kasbarian pilote les travaux de mise en place du futur projet de loi sur l’industrie verte. (Crédit : PR)

On sait depuis la venue du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, sur le site industriel d’Hanon Systems, que les Ardennes serviront à l’automne de modèle expérimental au déploiement de l’industrie verte en France. L’idée du ministre étant de faire du Pays « la nation la plus décarbonée en Europe ».

Le territoire ardennais souhaite en effet pouvoir profiter des technologies de demain « l’hydrogène, les activités d’électrolyse, les batteries électriques, les semi-conducteurs les panneaux photovoltaïques, les pompes à chaleur, l’électricité nucléaire et les énergies renouvelables », vantées par Bruno Le Maire lors de son étape.

En attendant la présentation du futur projet de loi au Parlement, Guillaume Kasbarian, président de la Commission des affaires économiques au sein du Parlement, travaille avec les chefs d’entreprises et parlementaires ardennais à l’avancée de ce dossier.

« J’ai senti qu’il y avait une attente forte des industriels locaux sur la simplification des procédures, l’allègement des processus administratifs et le raccourcissement des délais qui constituent souvent des freins aux projets d’extension », fait-il savoir. « Il faut arriver à donner plus de latitude aux décideurs et élus locaux pour faciliter la réindustrialisation et accompagner la transition de nos industries. »

Avec comme objectif notamment, la mise à disposition de terrains, la réhabilitation des friches, la formation aux métiers de l’industrie verte et le renforcement du Campus Sup Ardenne et de ses qualifications.

Un corpus de 29 propositions

La résolution des problèmes de recrutement constitue également un axe majeur de réflexion avec comme levier « une amélioration croissante des structures de formation afin de trouver les compétences professionnelles recherchées ». La transformation de la fiscalité fait tout autant partie des préoccupations. « On y travaille mais il faut savoir qu’en France, le principe d’égalité devant l’impôt empêche toute spécificité », prévient le coordonnateur.

On sait que 29 propositions visant à utiliser tous les leviers disponibles serviront de base au futur projet afin de développer de nouvelles capacités industrielles. Parmi celles-ci : le renforcement de planification des implantations industrielles sur les territoires, la préparation de sites « clés en mains », l’accélération des dépollutions des terrains industriels, la clarification du cadre des contentieux environnementaux afin de sécuriser les porteurs de projets, ou encore l’accompagnement des entreprises dans leur diagnostic de décarbonation et la volonté de favoriser les produits verts dans les achats publics.

Après avoir été consulté par le Conseil d’Etat puis le Conseil des Ministres, le document final sera ensuite soumis à l’examen du Sénat et de l’Assemblée Nationale, avant une éventuelle application sur le terrain au cours du dernier trimestre 2023.