25% de projets en plus pour Entreprendre pour Apprendre
Éducation. Entreprendre pour Apprendre, fédération de 17 associations (dont trois en Grand Est – Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne) accompagne chaque année de nombreux jeunes dans l’élaboration d’un projet entrepreneurial. Cette année, 4 424 jeunes ont pu mener un projet de mini-entreprise.
Le bilan est plus que positif. L’association Entreprendre pour Apprendre (EPA) Grand Est qui tenait son assemblée générale annuelle, a révélé avoir accompagné sur l’année 2023-2024, 4 424 jeunes, soit une augmentation de 25% par rapport à l’année précédentes. « Nous avons franchi la barre symbolique des 4 000 jeunes accompagnés », se félicite Flore Wauthier, Directrice. 254 projets de mini-entreprises ont ainsi été menés (33 mini S ; 27 mini M ; 180 mini L et nouveauté cette année, 14 mini XL).
La mini S consiste à « imaginer un projet, concevoir une stratégie commerciale et de communication sur une journée ». La mini M est un programme qui s’étale sur 24 à 35h sur plusieurs semaines, au cours duquel les jeunes de 9 à 12 ans et de 13 à 25 ans sont invités à « relever un défi entrepreneurial et à imaginer des solutions à des problématiques soulevées lors d’analyse de terrain ». La mini entreprise L, parcours phare d’entreprendre pour Apprendre s’adresse principalement à des collégiens et lycéens.
« C’est une expérimentation concrète de l’entreprise », explique Flore Wauthier. « L’objectif est de s’organiser en équipe projets, créer une entreprise de A à Z avec un accompagnement d’encadrants et de mentors. Le programme se tient sur une année scolaire entière, entre 6 et 10 mois. »
Révéler des talents
Une professeure du lycée Arago de Reims, Cécile Pasquier, ainsi qu’un des mentors, Patrick Villéger, spécialiste dans le domaine industriel et vice-président national de l’Association des Ingénieurs et techniciens en Climatique, Ventilation et Froid ont détaillé lors de l’Assemblée générale de l’association Grand Est, l’importance de cette démarche pour des élèves. « Ils créent des liens et apprennent à collaborer. Nous avons dans ces projets des jeunes investis, présents et motivés. La dynamique collective et la perspective d’être sélectionnés par la suite pour le festival des mini-entreprises leurs apportent une motivation supplémentaire. »
À l’échelle de la Région, 407 encadrants, 340 mentors ainsi que 21 bénévoles se mobilisent pour mener à bien ces projets. « Cette activité révèle bien souvent des talents », souligne Didier Wehrli, Président d’Entreprendre pour Apprendre Grand Est. « Des écoliers aux étudiants, en passant par les jeunes en structure d’insertion, chacun peut découvrir et explorer son potentiel entrepreneurial. Nous amener à réfléchir ces jeunes sur la société et les invitons à apporter des pistes qui proviennent de leur point de vue. »
L’augmentation significative du nombre de projets accompagnés, 83 en Champagne-Ardenne, est aussi due à une collaboration encore plus soutenue avec les établissements scolaires. « J’ai eu l’occasion, comme chef d’établissement, de travailler avec EPA. L’association a été précurseure dans la place accordée au monde de l’entreprise au sein de l’école », souligne Frédéric Bromont, adjoint au DRAFPIC (Délégation régionale académique de la formation professionnelle). « On voit les jeunes se transformer complètement par le biais des conduites. »
« Les verrous les plus difficiles à faire sauter sont les verrous psychologiques », affirme quant à lui, Benoît Lemaire, sous-préfet de Reims. Fonctionnant essentiellement grâce aux aides publiques (Région, Département, collectivités locales) l’antenne Champagne-Ardenne cherche néanmoins un nouvel établissement bancaire pour l’accompagner ainsi que de nouveaux partenaires. « C’est nécessaire au regard des nouveaux projets que l’on mène. Les aides publiques ne font pas tout, nous avons aussi des entreprises qui par leur programme de mécénat, nous aident à accomplir tous ces projets dont le financement de notre festival. Nous devons dorénavant générer 12 à 18 000 euros de partenariats supplémentaires », insiste Didier Wehrli. L’objectif 2026 est ainsi de franchir la barre des 5 000 jeunes accompagnés. « Nous continuerons à innover dans nos programmes et à étendre notre portée pour sensibiliser encore plus de jeunes dans la région. »